Présentation de Lionel Aobdia

Bonjour, chères audacieuses.

Comment allez-vous aujourd’hui ?

Bien, j’espère, et j’espère aussi que vous prenez soin de vous, que vous continuez de rajouter des pratiques, des rituels, sur votre liste ; que vous continuez aussi à les inscrire ces temps pour vous dans votre agenda et en priorité, que vous essayez de les respecter le plus possible. Bien sûr toujours avec bienveillance, douceur et de l’indulgence envers vous-même.
Depuis un mois, même si nous parlons plus d’outils de connaissance de soi, de techniques et de pratiques que j’ai découvert et que j’ai testé, j’espère que vous prenez vraiment soin de vous.

Aujourd’hui, nous continuons avec une autre technique car j’ai la chance d’avoir un invité, un homme, et oui, c’est la première fois, mais j’ai quand même aussi dans mon audience des hommes qui me lisent et qui m’écoutent, et je les en remercie. Et même si j’ai beaucoup de femmes qui m’ont aidé sur mon cheminement et à mieux me connaître, il y a aussi des hommes. Et j’ai la chance aujourd’hui d’interviewer Lionel Aobdia, Bibliothérapie : formation bibliothérapie et séances individuelles (bibliotherapie.net), que vous connaissez pour certaines, puisque c’est grâce à lui que j’ai découvert la bibliothérapie et qu’il m’a formé.

Aujourd’hui avec Lionel, nous allons découvrir comment les lettres hébraïques peuvent nous aider à mieux nous connaître. Forcément, quand j’ai découvert après ma formation en bibliothérapie, cette séance, j’étais curieuse de savoir ce que ça allait donner. Or cela a été une belle synchronicité dans mon parcours.

Pour l’instant, accueillons notre invité du jour.

Sophie : Bonjour Lionel,

Lionel : Bonjour Sophie, bonjour les audacieuses.

Sophie : Comment vas-tu ?

Lionel : je vais très bien. Je suis très heureux de participer à ce podcast. Et interagir à nouveau avec toi. C’est toujours enrichissant pour moi, même quand c’est toi qui viens me consulter et écouter.

Sophie : Je suis ravie et c’est un plaisir de te recevoir aujourd’hui dans mon podcast.
Alors, même si je t’ai présenté en disant juste que tu étais biblio thérapeute et formateur de cette discipline, est-ce que tu peux te présenter un peu plus auprès de nos audacieux ?

Lionel : oui, avec plaisir. Effectivement, j’ai découvert la bibliothérapie, il y a dix ans maintenant. Rapidement, je suis devenu praticien en Bibliothérapie et encore très rapidement formateur, puisque l’on me poser beaucoup de questions sur comment  à vivre de cela. Et peu de temps après, j’ai redécouvert les lettres hébraïques puisque c’était quelque chose avec lequel j’avais interagi quand j’étais tout petit puisque ma maman apprenaient l’hébreu quand j’avais quatre, cinq ans. J’avais découvert cet alphabet, on va dire même avant l’alphabet français. Et donc j’ai intégré ces lettres dans mes accompagnements, très rapidement.

Sophie ; Aujourd’hui justement, nous allons parler de ces lettres hébraïques, même si tu nous en as touché deux mots et que c’est via ta maman. Est-ce que tu peux nous en dire plus de comment ces lettres te sont parvenues et comment tu as osé les rajouter avec tes séances de bibliothérapie ?

Lionel : alors pour moi, l’énergie des lettres est une évidence. Je travaille avec les mots, la puissance des mots, c’est des choses qui sont répétées en bibliothérapie, chez les hypnothérapeutes également. Donc, les mots ont un impact. Nous le savons grâce aux travaux de Masaru Emoto, qui travaille sur les énergies. Et nous savons qu’ils ont un impact sur les plantes et la musique a un impact aussi. Donc tout ce qui peut avoir du pouvoir de beauté ou d’émotion, nous impacte, et effectivement les lettres ont une puissance, surtout l’alphabet, en fait. Et pourquoi, parlons-nous de lettres hébraïques, même lorsque nous parlons de lettres latines, c’est qu’en fait, l’alphabet hébraïque est le premier alphabet qui a été créé. Avant, nous avions des systèmes de d’écriture, des systèmes pour communiquer, notamment les hiéroglyphes. Mais les hommes ont décidé de créer un système universel que nous appelons alphabet et que nous utilisons encore de nos jours pour, justement pour transmettre de façon universelle. Les hiéroglyphes comportent des milliers de combinaisons. Or, un alphabet pour l’alphabet français, c’est vingt-six lettres et pour l’alphabet hébraïque, c’est vingt-deux lettres. Et ces combinaisons nous permettent d’être à la fois percutants, universel et riche.

Les séances avec les lettres hébraïques et mon retour d'expérience

Sophie : Merci beaucoup pour ces informations. Comment t’es venue cette idée de mélanger ces lettres hébraïques avec la bibliothérapie ? Est-ce qu’il y a eu quelqu’un, quelque chose qui a fait qu’à un moment donné, tu t’es dis, la conjonction des deux peut faire un truc génial.

Lionel : Évidemment, dans les séances en bibliothérapie, nous conduisons un entretien. Donc nous posons des questions. Et je me suis rendu compte que dans un salon bien-être, que des gens utilisaient les lettres hébraïques (je vais être prétentieux, mais j’ai trouvé fort mal en en faisant un outil de précision, de détermination d’avenir, de confiscation de savoir, alors que c’est quelque chose d’absolument universel et que l’on peut simplifier). Et c’est là que je me suis dit que je pouvais joindre cela à mes accompagnements. Parfois, au lieu de poser des questions, je fais un tirage ou nous travaillons avec un prénom en l’écrivant avec les lettres hébraïques et en explicitant un petit peu le sens de chaque lettre. Ensuite, la personne nous fait des retours, évidemment, ou a des réactions qui nous permettent, justement, de faire un accompagnement à la fois puissant avec ces énergies bienveillantes et en étant dans le bon tempo et en harmonie complète avec ce qui doit se produire à ce moment-là.

Sophie : effectivement, moi je l’ai fait sur mon prénom. Mais est-ce que des fois on te demande les prénoms et nom ou un surnom ? Comment cela se passe ? Ou c’est que le prénom principalement, sur lequel tu te bases ?

Lionel : davantage le prénom, parce que c’est quelque chose d’universel. Et j’ai remarqué aussi que beaucoup de personnes qui venaient me voir avaient un décalage avec leur prénom car parfois on n’aime pas son prénom, mais bon, c’est un peu comme son physique. Il y avait donc une sorte de réconciliation et de rites d’appropriation. Évidemment, cela peut se faire avec le nom, le surnom, et cela peut se faire aussi en tirage spontané. Je travaille essentiellement en distanciel dans toute la francophonie et des fois je mélange les cartes et on me donne un numéro ou on me dit stop. Et nous voyons ce qui se produit à ce moment-là.

Je vais rappeler aussi que l’alphabet, le mot alphabet, que nous utilisons en langue française, tout le monde sait que ce mot nous vient du grec avec alpha, bêta. Les grecs ont évidemment été inspirés par les hébreux car en hébreu, c’est aleph, beth. Les grecs ont parfaitement suivi l’ordre de cet alphabet inventé. Et dans le sens du mot alphabet, il y a alpha, l’étincelle de vie, et avant l’étincelle de vie, c’est le grand silence, avant le big bang. Et beth, c’est la maison. Donc, utiliser un alphabet que ce soit pour lire, pour écrire, pour parler ou même lorsque nous communiquons entre nous deux y compris lorsque nous « manageons » c’est prendre conscience du pouvoir des mots car l’alphabet, c’est domestiquer le chaos, mettre de la connaissance sur l’ignorance, mettre de la lumière sur ce qui est sombre. Voilà pourquoi, lorsque nous utilisons des mots, nous devons toujours être extrêmement vigilants et nous devons nous entourer de mots jolis.

En bibliothérapie, j’ai des gens qui me consultent et qui s’excusent de leur lecture ou qui ont soif de choses sérieuses. Or, pour moi, la lecture, ce n’est absolument pas cela, même si c’est une source d’enrichissement (on doit apprendre des choses, on doit se former, il y a un temps peut être travail, de formation), c’est surtout des temps de beauté, de retour à soi, de lecture plaisir, de travail avec les lettres, qui est un travail de compréhension que j’appelle aussi d’harmonisation

Voilà pourquoi, j’utilise les lettres dans mes séances car cela aide à comprendre son positionnement, et éventuellement à le changer ou à changer de point de vue.
Et évidemment, mes séances comprennent toujours un ou deux livres. Même qu’en séance de lettres hébraïques, je conseille toujours des livres à lire mais cela peut être des films aussi car c’est tout ce qui peut procurer une émotion, être une source de compréhension ou de détachement. Or souvent nous avons l’impression que les émotions que nous ressentons sont absolument uniques. Quand nous n’arrivons pas à prendre un certain recul ou prendre conscience que cela peut être universel, nous pouvons ressentir un enfermement. Donc, mon job à moi, c’est de rendre toutes ces choses-là, de rendre la vie compréhensible. C’est ce que l’on appelle aussi parfois l’herméneutique en bibliothérapie. Ce n’est pas moi qui ait des connaissances supérieures, c’est juste des éclairages apportés par rapport au chemin de vie de la personne qui sont aussi des élèves qui ont une information à me donner. Après la personne, la garde ou ne la garde pas.

Sophie : Moi, je sais que je suis revenue plusieurs fois sur ta séance car il y avait plein d’informations même si une a été vraiment plus importante pour moi, à ce moment-là, à ce que j’avais besoin d’entendre ou à me donner justement ce petit coup de pouce pour oser aller plus loin.
Après quoi, je l’ai relu, et même là pour préparer cette interview car certaines choses que j’avais plus ou moins entendu, intégré, j’avais encore besoin de cet écho.

Lionel : j’ai toujours été gêné par le pouvoir des accompagnants, quand après des séances, des personnes disait : « c’est génial, c’est fabuleux » alors qu’elles n’ont pas encore commencé à lire. Je me disais, mais ce n’est pas possible, nous avons un pouvoir colossal sur les gens lorsque nous apportons des éclaircissements. C’est pour cela d’ailleurs que j’ai rajouté les lettres hébraïques car les enseignements viennent de quelque chose d’extérieur, d’un média. Pour ma part, je montre toujours aux personnes qui me consultent que dans le quotidien, il y a des tas de choses merveilleuses que nous avons tendance à occulter parce que nous ne sommes pas habitués à les observer.

Deuxième anecdote pour en revenir au prénom car je viens de faire une séance avec une personne qui me consulte très régulièrement depuis cinq ans et qui prend des notes (personne que je trouve extraordinaire parce qu’elle a un poste à très haute responsabilité et en même temps, elle va dans le subtil, dans l’énergétique or la transition entre les deux se fait de façon très harmonieuse). Or elle m’a redemandé une séance sur son prénom car elle a perdu ses notes mais à mon sens, nous l’avons déjà fait une autre fois. Et lors de cette dernière séance, nous avons encore trouvé de nouvelles choses, c’est le même prénom évidemment, car l’accent a été sur de nouvelles choses, les axes de compréhension n’ont pas été tout à fait les mêmes car nous ne sommes jamais la même personne. Par exemple, ce matin avec vous, je suis calme ; tout à l’heure, je vais faire autre chose. Je serai dans un autre univers donc une autre personne. Donc, pour moi, c’est quelque chose qui n’est pas figé. C’est pourquoi, je suis assez contre le côté très scolaire et que quand je conseille un livre, on laisse faire la magie de la vie, laisse faire la magie des mots, laisse faire nos émotions. Nous sommes dans la légèreté et j’essaye de rendre le monde plus beau pour les personnes qui viennent me voir même si, des fois, nous sommes obligés de passer par des choses difficiles et d’évoquer des choses qui peuvent être très douloureuses ou traumatisantes. Mais le but, c’est de le rendre davantage compréhensible et beau. Dérouler l’abécédaire, dérouler les lettres de l’alphabet, c’est une quête alchimique. Comme je l’ai expliqué avec le mot alphabet, nous passons d’un état sombre à un état lumineux. Et moi, j’utilise plusieurs outils : les lettres hébraïques et les romans puisque je fais de la bibliothérapie. Dans mes accompagnements individuels, je promeus absolument le roman, des choses très simples, ou des auteurs à succès. Je me sers de ce qu’il y a autour de moi de façon accessible car quand les gens ont peu de moyens, il y a la bibliothèque qui est gratuite ou les boîtes à livres. Nous pouvons travailler avec plein de choses parfaitement accessibles et rendre les choses simples, or c’est un art pour lequel nous ne sommes pas formés dans notre société. J’entends qu’on tape aussi beaucoup sur l’école. Or nos parents nous ont formés à être des gens qui vont accumuler des savoirs, à passer des diplômes pour s’en sortir dans la vie, alors qu’une intelligence de l’instant me suffit amplement.

Sophie : Et justement, je voulais savoir si les gens venaient seulement une fois. Or tu nous as donné la réponse avec ton exemple. Et comme nous évoluons, j’en suis la preuve, entre mes débuts, où j’ai commencé avec les outils de connaissance de soi et maintenant, à force d’en tester, de voir ce que cela change sur moi, je suis sûre que si je refaisais une séance avec toi, il y aurait aussi des choses qui ressortiraient différemment.

Lionel : quand on a eu le plaisir de travailler ensemble, et je m’en souviens très, très bien parce que tu fais partie des personnes qui m’ont marqué dans mon travail, la mise en avant, la façon dont tu te montres, les mots que tu utilises aujourd’hui, oui tu as déployé des ailes. E la lettre « p » qui se prononce « pé » (enseignement) ou « fé » en lettres hébraïques. Or une fée, nous avons ce que c’est. Voilà cette dimension, un petit peu féérique pour moi qui est évidente et que j’ai vu, de loin, ton évolution. Or désormais, tu prends une place complètement et évidemment méritée. Mais lorsque nous travaillions ensemble et que nous évoquions ces choses-là, j’entendais que tu faisais des choses mais dans l’ombre.

Sophie : je te remercie et le mot qui a tout changé dans mon prénom c’est ce « pé », bouche et donc la voix. Je n’avais pas cette notion de la voix ou l’importance de la voix, même si déjà, dans le Design humain, j’avais déjà eu une information. Mais grâce à toi et à ta ta séance, j’ai vraiment pris conscience que ma voix, je devais vraiment l’utiliser à bon escient. Cela m’a demandée encore un effort, mais grâce à toi, il y a eu une belle synchronicité derrière. Et, aujourd’hui, tu es un de ceux que je suis ravie d’interviewer et de remercier en public, parce que si le podcast existe, c’est grâce à toi, tu as été une pierre de plus qui m’a permis d’oser en arriver jusque-là. Donc, merci beaucoup. Et comme quoi, avec les lettres hébraïques, nous ne savons pas jusqu’où cela va nous mener, en tout cas, c’est comme cela que je l’ai vécu.

Lionel : je double cela aussi avec des romans à lire car je me souviens très bien, même si nous les garderons pour nous, qu’il y avait aussi des dimensions intéressantes dans ces romans. Et, dans ton prénom, il y a aussi en lettres hébraïques, la lettre yod qui est aussi le soin, le soin avec la main, ce qui peut prendre plein de dimensions. Et évidemment, la magie de l’humain que j’aime mettre en avant, pour nous qui travaillons avec les personnes, qui interagissons avec elles, ces soeurs d’âme ou frères d’âme (les femmes sont plus nombreuses dans mon milieu ; j’ai quelques amis hommes, mais très, très peu et d’une façon générale, j’ai remarqué que je m’entendais mieux avec les énergies féminines qui sont des énergies plus douces et que j’aime cultiver, chez moi d’ailleurs), c’est magnifique. Voilà, c’est un chemin qui peut nous mener loin, qui peuvent continuer à nous faire interagir ensemble.

Les passions de Lionel Aobdia et une invitation à lire

Lionel : J’adore le cinéma. D’ailleurs, je vais animer dans un grand cinéma du coin, à Bayonne, tous les mois, une soirée littérature et cinéma, puisque j’aime bien faire des ponts entre toutes les choses parce que le livre n’est pas supérieur au cinéma, mais cela rassemble les gens. Et, pour l’anecdote, si on pouvait aussi manger de bonnes choses en regardant un bon film, en parlant littérature, pour moi ce serait le comble de l’extase, en bonne compagnie, évidemment.

Donc pour les audacieuses, cultivées, faites des ponts et ménagez-vous des temps de beau, de beauté. Entourez-vous de belles choses et de choses très simples, même si vous cuisinez un œuf sur le plat avec une endive. Faites-le en conscience, présentez le pour passer un bon repas. Dans le quotidien, en allant au travail ou pendant les heures de travail, pendant les pauses, plutôt que de souffler et de ressasser ou de skroller sur le téléphone, lisez un peu de poésie, contempler la nature, même en ville, il y a des parcs. Je sais qu’à Paris, moi, j’allais place des Vosges pour me ressourcer, alors que je suis quelqu’un de la campagne, qui a toujours vécu à la campagne. C’est une démarche qui doit être automatique autant que l’hygiène, comme les rituels du matin pour se mettre en beauté.
S’entourer de beau, c’est aussi important.

Sophie : merci Lionel pour ces rappels. Je lis aussi bien du développement personnel que des méthodes, que des romans ou des polars, et combien de fois, j‘ai été surprise que ce soit dans un roman, « feel good » que je trouve ce qu’il me manquait, ou me réexplique un point via une une phrase. J’ai eu comme cela, des déclics, de petites synchronicités, lorsque j’apprenais des idées. Or, certains critiquent en disant que oui, c’est qu’un feel good.

Lionel ; pour ma part, les romans feel good, c’est l’héritage, des contes de fées d’autrefois. Donc les messages doivent passer par des choses simples. Il y a un point de départ, un arc de transformation, une résilience et un retour avec « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » ;  même les telenovelas ou les séries ont un happy-end hollywoodien pour ancrer dans le futur une union amoureuse, la lignée, les héritages. Donc, pour moi, ce sont des messages qui sont absolument universels et qu’il ne faut pas dénigrer. La critique littéraire a tendance à avoir la dent dure contre ces auteurs, qui vendent et ont des tirages de vente assez impressionnant. C’est souvent facile, universel, simpliste, mais, comme je dis et je reprends l’exemple de la gastronomie, des œufs au plat et une endive peuvent être un repas absolument délicieux, quand nous le préparons avec un peu d’attention. Donc, pour moi, simpliste n’est pas antinomique de changement, de déclic et de prise de conscience.

Sophie : Revenir à des essentiels comme s’émerveiller, contempler, prendre du temps pour soi, être dans le silence même que cinq minutes, lire cela fait du bien. Or, aujourd’hui, nous l’avons trop oublié car nous sommes dans le rapide. Il faut courir partout, aller très vite et nous oublions de prendre ce temps pur nous qui est vraiment essentiel. En plus, cela ne prend pas forcement beaucoup de temps. Si au bout de 2 pages, vous tombez de sommeil, ce n’est pas grave, c’est toujours 2 pages que vous avez lu et vous allez découvrir peut-être de nouvelles choses.

Lionel : je vais rebondir car effectivement, beaucoup de personnes qui me consultent me disent, quand je commence à lire tard le soir, je lis deux pages et je tombe de sommeil. Mais évidemment, moi aussi, si tu me demandes de faire une conférence le soir, alors que j’ai envie de me coucher et de dormir, cela ne va pas avoir du tout le même rendu pour ton podcast. Donc, moi, j’invite chaque personne qui nous écoute, chaque audacieuse, de prendre un livre de poche ou un petit recueil de nouvelles de l’avoir dans la poche pour pouvoir le sortir en journée et d’inclure des temps de lecture dans leur quotidien, au même titre que le yoga, le do it yourself pour les produits de beauté. C’est, une discipline à part entière, comme aller à la salle de sport, faire du yoga ou s’épiler. Il faut le prévoir dans la journée. Et, si effectivement vous êtes une maman solo, ou que vous avez un travail rébarbatif, répétitif, très ennuyeux alors quand vous rentrez le soir, faites un peu de ménage, les devoirs des enfants, préparer la journée du lendemain, les tâches administratives ou préparer de petits repas, et après, allez-vous coucher car j’entends parfaitement que vous ne soyez pas disponible pour la lecture. La lecture, c’est une rencontre. Or, pour faire une rencontre, il faut un minimum de soin de soi, avoir un peu de temps ou une petite intention pour cette rencontre.

Donc, incluez la lecture dans vos temps de pause et dans la journée car le soir, vous serez trop fatiguées. Et si vous le faites par 15-20 minutes, très rapidement, vous allez évoluer et prendre du plaisir et le faire plus souvent ou plus longtemps.

Sophie : je te rejoins. Mais lorsque l’on est plus du matin, comme moi, car je suis réveillée depuis 4h10 ce matin, forcément, ce n’est pas à vingt-trois heures ou minuit que je vais lire. Cependant, il y a des personnes qui sont plutôt du soir ou qui ont encore un rythme à trouver. Et pour elles, je voulais leur dire que même si ce n’est que 2 pages, c’est toujours mieux que rien surtout si elles en ont envie et que cela leur fait du bien. Et oui, à un moment donné, il y aura peut-être ce déclic pour l’inclure aussi en ma journée au lieu de faire autre chose. Et aujourd’hui, si je prends ce quart d’heure parce que ce n’est qu’un quart d’heure, qu’est-ce que cela fait du bien de se déconnecter.

Lionel : oui mais attention car avec les livres que je conseille en séance de bibliothérapie, très souvent, les retours que j’ai, c’est qu’ils sont percutants et que les personnes n’ont plus envie de les lâcher car les livres qui sortent, ce n’est pas un hasard, c’est qu’ils doivent être lus. En plus, c’est autre chose que de lire un livre parce qu’une collègue de travail a dit qu’il était super intéressant, sur un sujet qui ne nous concerne pas ou sur lequel nous n’avons aucun affect et faire de ses lectures un acte conscient. Evidemment, les audacieuses consultez Sophie qui est une bibliothérapeute extraordinaire. Faites de vos séances de bibliothérapie, un acte de de changement et les livres ne vous tomberont plus des mains, vous les dévorerez.

Sophie : Comme je le dis aussi, s’il y a un livre qui ne vous plaît pas, alors ne vous forcez pas, c’est que cela veut dire aussi quelque chose. Mais vous n’avez aucune obligation de le continuer, vous n’êtes plus à l’école, il n’y a pas de résumé du livre à la fin à faire. Vraiment, soyez bienveillantes et douces avec vous-m’aime*car le plus important, c’est que la lecture reste un moment de plaisir, un moment de ressource et absolument pas un calvaire.

Lionel : Oui d’ailleurs, Daniel Pennac a écrit les dix conseils du lecteur. Et moi, cela a changé ma vie quand je les ai lus. Or quand je l’ai lu, j’avais plus de quarante ans. Et laisser tomber un livre dans mon éducation scolaire, académie, ce n’était pas autorisé, c’était comme l’assiette sur la table qu’il faillait terminer. Commencer, faut finir. Or maintenant que je suis un adulte responsable, je laisse tomber un livre qui ne me plait pas. D’ailleurs, j’ai eu des explications aussi dans ma vie sur pourquoi je n’avais pas réussi à lire à un moment donné des livres dont l’apprentissage du bonheur.
Il m’a fallu cinq ans pour être capable de l’ouvrir, je n’étais pas prêt, c’était trop violent pour moi de savoir que l’on avait un pouvoir sur notre bonheur quotidien. Ce livre a été pendant cinq ans sur ma table de chevet mais j’étais incapable de l’ouvrir alors qu’il me plaisait, que je l’avais acheté car le titre m’a plu, la couverture, la couleur. Il y avait plein de choses qui m’avaient attiré dans ce bouquin, mais je ne pouvais pas le lire. Donc, oui il y a toujours une bonne raison, quand nous n’arrivons pas à lire un livre. C’est pourquoi, je donne une liste et pas qu’un livre pour que la personne choisisse et aille vers le livre qui l’attire le plus.

Sophie : Complètement, et c’est vrai que c’est important de retrouver ce plaisir de lire. Moi, je sais que je lis beaucoup et que c’est très rare d’en abandonner mais cela arrive de temps en temps. Or comme toi, maintenant, je me l’autorise. Parfois un livre m’a aidé au début puis je sens que pour la suite, ce n’est pas le moment. Donc j’y reviens plus tard ou pas, et peu importe car le plus important, je l’ai eu et désormais je ne suis plus à l’école. Donc, nous avons le droit de faire ce que l’on veut et si le livre ne nous plaît pas alors on arrête pour éviter de se dégoûter de la lecture, surtout que pour moi, la lecture c’est tellement une ressource essentielle.

Donc, j’invite vraiment, nos audacieuses et nos audacieux, à prendre ce temps et d’y réfléchir et d’oser désormais arrêter un livre qui ne leur plaît pas, quand ils n’en ont aucune obligation de le faire car notre temps est précieux.

Lionel : Nous avons une grande liberté sur notre temps qui est précieux et, comme je le dis des fois, j’essaie de redonner du pouvoir aux personnes qui me consultent, même pendant la séance. Donc, si, à un moment, vous estimez que vous seriez mieux ailleurs, partez, vous avez un énorme pouvoir sur votre vie et votre temps est précieux. Donc, consacrez-le à des choses en conscience. Regardez des films, des séries… en conscience. Et, si vous pensez que vous avez mieux à faire que d’écouter ce magnifique podcast où je suis très heureux d’intervenir, faites le maintenant. Vous avez une liberté, un pouvoir colossal, ne l’oubliez pas. Dans mes accompagnements, je me rends compte que les personnes oublient qu’elles ont ce pouvoir sur leur vie alors que nous avons toujours tendance à remettre la faute sur les autres, le système, le truc, le machin, le conjoint, les parents, le beau-frère, la belle-sœur, le chef de service, la collègue,… Or non, ce pouvoir nous l’avons, on l’oublie trop. Donc, prenez en conscience de ce pouvoir et investissez le, vous pouvez agir de façon belle et percutante.

Sophie : Merci beaucoup de nous rappeler qu’effectivement nous avons ce pouvoir. Nous sommes responsables de notre vie et de notre temps. Nous allons arriver à la conclusion. Est-ce que tu aurais d’autres choses à nous partager ? Est-ce qu’il y a des informations que tu ne nous aurais pas encore données et que tu voudrais nous partager ?

Lionel : non, je te laisse le mot de la conclusion.

le livre partagé par Lionel Aobdia

Sophie : Avant, j’ai ma dernière question. En plus, tu es bibliothérapeute. Donc, j’ai hâte de savoir. Est-ce que tu aurais un livre à nous partager, à nous conseiller ? Et, bien sûr, pourquoi ?

Lionel : J’aime le livre « un jour de David Nicholls », une série a été faite. Il y a eu aussi un film. Donc, cela fait un petit peu le buzz, même si c’est un mot que je n’aime pas trop utiliser, mais c’est une réalité. Moi j’avais beaucoup aimé le roman qui se déroule dans la société londonienne des années quatre-vingt à nos jours et c’est sur comment on construit sa vie d’adulte. C’est quelque chose de magnifique. Je conseille beaucoup ce roman.

Sophie : Merci beaucoup de nous l’avoir partagé. Je ne le connais pas. Donc, il va se rajouter à ma liste. Merci beaucoup.

Lionel : Je te remercie pour cette belle interview.

Sophie : Mes chères audacieuses, c’est fini pour aujourd’hui. Vous avez découvert, j’espère, une nouvelle technique ou pratique avec les lettres hébraïques et une combinaison avec la bibliothérapie. J’espère qu’à force de m’écouter, de découvrir mes invités, vous allez avoir d’autres déclics, vous allez avoir d’autres possibilités pour mieux vous connaître, même si ce n’est pas pour aujourd’hui. Et, vous l’avez entendu dans mes précédentes interviews, des fois, cela ne se fait pas sur le moment. Donc, patience et douceur, prenez soin de vous.

Coordonnées de Lionel Aobdia et conclusion

Et je voulais aussi, pendant que je suis encore avec Lionel, le remercier pour la formation en bibliothérapie Bibliothérapie : formation bibliothérapie et séances individuelles (bibliotherapie.net), pour cette séance avec les lettres hébraïques qui m’a ouvert la voie/voix et m’a mise en relation avec Nadja El Manseur, coach vocale que nous aurons l’occasion d’écouter la semaine prochaine. Elle pourra vous expliquer, là aussi, comment le coaching vocal peut vous aider à mieux vous connaître. Pour moi, vous avez été les deux personnes qui m’ont permis d’oser ce podcast, d’oser cette autre voie. Donc, encore merci à toi, Lionel, pour ces deux belles synchronicités.

PS : Si vous voulez écouter cet épisode ou le réécouter, vous le pouvez sur votre plateforme préférée (Apple podcast, Goodpods, Amazon music, Castbox, Spotify https://open.spotify.com/episode/7vPbeVXmgXhnls7gHw31xw?si=5654044cd4794fcf , Deezer, YouTube) en tapant Osez une autre voie. Bonne écoute.

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