Introduction et rituel de présence

Bonjour les audacieuses, comment allez-vous aujourd’hui ? En ce début du mois de mai, je vous propose une halte en gare avec le livre « Happycratie, comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle sur nos vies ». Mais avant de vous en parler plus en détail, comme d’habitude, voici notre rituel, notre pause dans le slow train.

Installez-vous confortablement, prenez ce temps pour vérifier votre posture ou allez vous installer dans votre fauteuil préféré. Peut-être pourriez-vous changer d’endroit aujourd’hui ?

Osez de petits changements, voyez si cela est plus confortable pour vous. Et si vous êtes dans un autre endroit, dans une autre pièce, c’est l’occasion de voir comment prendre place dans ce nouvel environnement avec ce nouveau fauteuil, chaise, canapé, ou même un lit si vous souhaitez vous y installer confortablement. Bien sûr, évitez plutôt la position allongée car vous risquez de vous endormir, et en même temps, ce n’est pas grave, vous réécouterez la suite une prochaine fois.

Maintenant que vous êtes bien installées, expirez, lâchez prise, informez votre corps que c’est un moment de détente pour vous. Prenez ce temps pour vous, instaurez ce temps pour vous-même, afin de faire un check-up, soit un scan corporel depuis la racine de vos cheveux jusqu’à vos orteils ou l’inverse. Simplement, observez comment vous allez, comment vous vous sentez, comment vous ressentez toutes ces vibrations en vous et ce que cela signifie pour vous aujourd’hui.

Encore une ou deux respirations, ou plus si besoin. Mettez sur pause si cela va trop vite et que vous avez besoin de plus de temps pour faire le point sur vous.

Réflexions sur le livre Happycratie

Commençons avec cette nouvelle lecture du livre Happycratie, comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle sur nos vies d’Edgar Cabanas et d’Eva Illouz. C’est un livre qui m’a beaucoup marquée, et je vous fais un retour à chaud.

Je viens de finir ce livre, il m’a beaucoup questionnée. J’ai pris des notes au fur et à mesure que certains passages m’interpellaient. J’ai essayé de structurer l’épisode du jour, mais plus j’essayais, moins j’y arrivais. C’est peut-être ma perfectionniste qui a repris le contrôle parce qu’à force de parler des autres « dividus » comme la bonne élève, elle se sentait oubliée.

J’ai essayé de vous redonner toutes les idées qui me sont venues, et même si elles ne sont pas toutes là, ce n’est pas grave, je pourrais peut-être vous refaire une évaluation plus approfondie une autre fois.

En tout cas, ce livre est vraiment très critique et remet en cause cette psychologie positive, cette pensée positive et toutes ces sciences du bonheur dans lesquelles j’ai baigné, et vous aussi sûrement. Cela m’a fait l’effet d’une claque parce que je ne m’étais pas rendu compte à quel point, surtout aux États-Unis et dans les pays anglo-saxons, cette psychologie et science du bonheur a vraiment pris le pas sur toute la société, l’économie, l’école, l’organisation au travail, et même l’armée.

Bien sûr, cela a eu un impact aussi chez nous. En lisant ce livre, j’ai observé ce qui se passait dans les entreprises où j’ai travaillée comme salariée, et comment cela a influencé leur mode de fonctionnement et d’organisation. Cela m’a permis de faire un bilan.

Mon intention avec ce podcast

Premièrement, je me suis rendu compte que j’avais vraiment l’intention d’être plus vigilante dans ce que je vous dis et partage. Je n’ai pas envie de tomber dans ces injonctions, cette pesnée unique qu’il n’y a qu’un mode de fonctionnement ou une méthode unique ni qu’il faut absolument suivre mes conseils à la lettre ni qu’il faut absolument agir et y penser 24 heures sur 24 pour être heureuse et pleinement satisfaite car ce n’est pas ce que je fais moi-m’aime* (moi-même) et même moi je n’y crois pas. Cependant, il est peut-être effectivement facile de tomber dans ce travers d’injonctions.

Cela m’a permis de revenir à mon intention de départ et de me demander quelle était mon intention avec ce podcast. Or, c’est partager mes lectures, mes réflexions, mes déclics, mes retours d’expérience,… pour ouvrir justement le débat et le champ des possibles.

C’est pour cela que mon podcast s’appelle « Oser une autre voie », parce que je sentais qu’il y avait parfois cette injonction qu’il n’y avait qu’une seule solution ou seule possibilité. Or, j’ai besoin d’ouvrir, d’élargir. C’est peut-être aussi propre à mon design humain, puisque je suis générateur manifesteur, avec un profil 5 / 1.

Design humain et acceptation de soi

Je remercie Aline Maurer qui m’a rappelée que pour les générateurs manifesteurs, l’énergie est semblable à celle des générateurs : faire pour soi avant les autres. Or, je me suis peu autorisée à agir ainsi jusqu’à maintenant. Cela a vraiment commencé, comme vous le savez, avec mon burn-out en 2020, alors que c’est mon fonctionnement initial et celui qui me convient le mieux. Et que je découvre et réapprend seulement maintenant. Il a sûrement été perturbé par ma « bonne élève » très présente et très protectrice vis à vis de tout mon Etre.

De plus, nous, les générateurs manifesteurs, noussommes intéressées par de nombreuses choses, nous avons besoin de tester, vérifier, essayer, bifurquer, etc., et de nous autoriser à ne pas faire comme les autres. Voilà, pourquoi j’ai du mal avec la pensée unique et un mode de fonctionnement unique. Je suis plutôt dans cette recherche d’amélioration, d’évolution, de lectures et de diversité dans mes lectures.

Un regard critique sur l’industrie du bonheur

Effectivement, avec le livre « Happycratie », j’ai été heureuse de lire cette critique sur toute cette psychologie positive et ces sciences du bonheur, même si à mon avis, c’est un peu trop critique. Mais en tout cas, cela a l’avantage et la pertinence de mettre en perspective et surtout d’apporter de la vigilance.

Et, même si, comme ils le disent dans le livre, j’ai moi-même appliqué des pistes de réflexion, des astuces et des conseils (j’en ai gardé certains, j’en ai testé d’autres, qui m’ont fait du bien, comme les trois kifs par jour, noter ma victoire du jour, célébrer mes réussites,…). tout n’est pas à jeter. Il y a du bon sens même si des choses sont à adapter à soi sans que cela ne devienne une obsession, ni une injonction.

C’est un point de vigilance que je vais encore plus avoir.

Pour qui est ce podcast ?

Je reviens à mon intention du podcast, qui est d’échanger avec vous, de vous proposer d’autres façons de faire et je me rends compte de plus en plus que ce podcast s’adresse à une catégorie de personnes très ciblée : celle que je mentionne dans ma bande-annonce : vous, mesdames, si vous êtes perfectionnistes, si vous êtes encore de bonnes élèves, si vous avez cette bonne élève encore chevillée en vous ou si vous êtes générateur ou générateur manifesteur en design humain et que vous le découvrez ou que vous ne savez pas encore ce que cela implique comme changement possible et surtout vous autorise à être pleinement.

Et, lorsque nous sommes déjà perfectionnistes, et/ou que nous avons déjà la bonne élève très présente en nous et/ou que nous sommes générateur manifesteur et que nous avons besoin, comme le disait Aline Maurer, de nous autoriser, d’oser ne pas faire comme les autres, c’est forcément difficile et contraignant et cela peut finir par nous épuiser un peu, beaucoup,… et/ou nous remettre trop en question.

Retrouver sa nature profonde

Or, nous avons déjà cette capacité à nous remettre en question, à trop aller dans cette introspection de nous-m’aime* (nous-mêmes), en nous demandant pourquoi nous ne sommes pas comme les autres, pourquoi nous n’arrivons pas à être heureuses, pourquoi nous n’arrivons pas à nous sentir aussi heureuses et/ou à appliquer constamment ces bons conseils.

La réponse désormais est : c’est parce que nous ne fonctionnons pas de la même façon donc arrêtons de nous comparer. Nous avons besoin de plus d’ouverture, de beaucoup plus de bienveillance et de douceur envers nous-m’aime*, et de revenir à la source, à nos dividus, de notre personnalité.

Car oui, comme je vous en ai déjà parlé, il y a des croyances qui nous sont utiles (cf l’épisode 22 sur le besoin de certitudes https://youtu.be/KvUPD-yHaWI) et qui, à un moment donné, peuvent devenir limitante. Or, nous avons besoin de pouvoir nous dire que nous avons le droit, que nous pouvons oser, que nous pouvons nous autoriser à en changer.

De même qu’il n’y a aucune obligation de lire tous les livres ou de tous les finir.  Donc, je pense qu’en nous donnant beaucoup plus de souplesse, de flexibilité, de fluidité, de justesse, nous pouvons retrouver et revenir à notre source, à notre énergie originelle, à notre fonctionnement optimum pour nous et par conséquent pour les autres ensuite.

Prendre soin de soi au-delà des injonctions

Ensuite, comme chacune le sait, oui prendre soin de soi, de son alimentation, de son sommeil et tout le reste est important. Mais forcément, si nous n’avons pas conscience de certaines croyances (qui nous ont été inculquées ou forcées à être adoptées), et qui ne nous conviennent pas, cela va nous créer plus de contraintes.

Or, je me dis que savoir que nous pouvons les changer, même si elles font parties de nous et qu’elles nous ont été nécessaires et utiles à un moment donné, c’est déjà le début de la victoire, de la libération.

D’ailleurs, je remercie la bonne élève en moi qui m’a permis de passer toute ma scolarité, tant bien que mal, d’être une élève moyenne même si j’étais curieuse et de pouvoir ensuite assouvir ma soif d’apprendre via des formations et autres méthodes.

Et, aujourd’hui, j’apprécie de pouvoir m’autoriser, d’avoir « l’audacieuse » avec moi, et de pouvoir reprendre mon fonctionnement, de pouvoir me dire que oui, j’ai envie de tester, même si cela fait un détour, même si au final j’arrive au même endroit que les autres. Je sais que j’ai besoin de faire des détours car parfois la ligne droite ne me convient pas (ou c’est peut-être la peur de rater quelque chose).

Accepter son propre chemin

J’ai bien conscience qu’il y a une peur, mais qui n’est pas un frein pour moi, pour l’instant, qui est même plutôt un avantage. Et tant que c’est un avantage, quelque chose qui me convient, qui me fait plaisir, alors, je me dis pourquoi changer, pourquoi faire comme les autres ?

Si le chemin des autres me crispe, si je n’y adhère pas complètement, c’est peut-être parce qu’il y a quelque chose qui ne me convient pas. Et donc oui, aujourd’hui j’ose, je m’autorise, et c’est pour cela que je vous appelle vous aussi « les audacieuses », pour que vous aussi vous osiez à votre rythme, à votre échelle et dans ce qui est important pour vous.

C’est le nom que je vous donne et que je me donne, pour que justement nous osions plus faire comme nous le sentons, comme notre intuition nous le dit, et comme l’énergie du générateur manifesteur nous pousse à aller.

Mon parcours avec le développement personnel

Très vite, je suis tombée dans le développement personnel. J’ai lu beaucoup de livres sur le bonheur, etc. D’ailleurs, je continue à lire régulièrement la lettre de la ligue des optimistes, car cela me fait du bien et cela me permets aussi parfois de remettre un peu les pendules à l’heure. Par moments, j’aime avoir ces réflexions, ce côté optimiste pour raviver des rituels, mantras, exercices,…. Et, des fois, c’est tellement intégré que je n’en ai pas ou plus besoin.

Or, les newsletters d’Aline Maurer sur le design humain, (que j’aime bien lire et c’est juste une fois par mois), j’en ai encore besoin, surtout de ces rappels car même si j’ai enfin repris mon fonctionnement naturel/inné, c’est encore nouveau, trop frais et pas complétement intégré. J’ose plus, je me sens plus libre, je m’autorise plus, parce que c’est ma vraie façon de fonctionner, mais j’ai encore besoin de le lire, de me rappeler que oui, c’est normal si je fonctionne comme cela, parce que je suis générateur manifesteur et que tout le monde n’est pas comme moi. J’ai encore besoin d’être rassurée et autorisée à oser faire autrement, différemment des autres car cela n’a pas été mon mode de fonctionnement jusqu’à il y a peu et que la société, nous y invite très peu.

Se sentir moins seule dans sa différence

Cela a un côté rassurant de me dire que oui, même si nous sommes environ 30% de la population, les générateurs manifesteurs, nous avons encore tendance à penser aux autres en premier. Donc, si comme moi, vous vous sentez parfois comme une intruse, le vilain petit canard (ce que j’ai ressenti quand j’étais petite) alors rassurez-vous non vous n’êtes pas seule et plus seule désormais.

Et maintenant je me sens beaucoup moins seule ou l’intruse ou je n’y pense plus, puisque j’ai appris à m’aimer, à m’apprécier et à me valoriser sans le regard des autres ou toujours les autres. Alors ce n’est pas toujours facile ou simple mais cela commence à faire vraiment la différence. Et puis, désormais, j’ai ces rappels ou des personnes qui découvrent leurs désign humain et qui sont comme moi.

Cependant, je ne veux pas non plus tomber dans  » tout va bien, je fais comme cela car c’est mon fonctionnement, et je n’en veux pas d’autre ». Non, là aussi je fais attention grâce à la bonne élève pour  ne pas tomber dans « je me définis ou je m’autorise que ma case, mon design humain et j’envoie balader, tout le reste ou je m’autorise tout et n’importe quoi. Non, heureusement d’ailleurs, nous avons notre bonne élève. Donc, cela ne risque pas d’arriver.

Équilibre entre authenticité et règles sociales

On me posait la question : « Oui, c’est bien d’exprimer ta joie, de l’exagérer, mais est-ce que tu ne vas pas devenir trop égocentrique, trop exubérante, et autres ? »

Non, je ne pense pas, parce que déjà cela se fait encore beaucoup dans la sphère privée, et dans l’intimité, et surtout parce que j’ai ma bonne élève, qui a œuvré pendant 40 ans, qui est là pour rester en vigilance et me rappeler les règles sociales. En société, il y a des règles à respecter pour que tout se passe bien, que cela reste harmonieux et je ne vais pas les oublier. Au contraire, je vais essayer comme dans ma petite famille de « dividus » ou de facettes, qu’il y ait une coopération, une plus grande harmonie entre nous tous.

À qui s’adresse ce podcast ?

Ce podcast est aussi à titre préventif, pour les personnes qui ne sont pas encore dans la dépression, le burn-out, l’épuisement total, et qui sentent qu’elles ont besoin de changement.

Peut-être avez-vous déjà des informations sur le design humain, des idées, des informations que vous avez lues, mais où, comme moi, vous avez besoin de rappels. Vous avez besoin de quelqu’un qui vous rappelle de temps en temps que oui, vous pouvez oser, vous pouvez vous autoriser à changer, à évoluer, à faire un pas de côté, etc., parce que oui, oser fait partie de vous, et que c’est possible.

Testez, même si vous n’êtes pas générateur manifesteur, pourquoi pas ? juste pour voir, et vous verrez si oui ou non cela fait partie de votre énergie, de votre fonctionnement.

C’est aussi pour les personnes qui sont comme moi passées par un burn-out ou une dépression, et qui ont envie d’avoir une autre façon d’envisager les choses et leurs avenirs.

Oser être soi et se faire accompagner

Ce n’est pas parce que vous avez fonctionné d’une certaine manière pendant des années, ou que vous vous êtes sentie obligée de fonctionner comme les autres pour faire partie d’un groupe (et pour nous, humains, c’est important d’appartenir à un groupe cf l’épisode sur le besoin d’appartenance, de reconnaissance n° 27 https://youtu.be/evBToMQPOew), que vous ne pourrez pas en changer ou plutôt retrouver le vôtre. Et même si, vous vous êtes tellement conformée aux autres, que vous avez adopté leur fonctionnement, vous pouvez désormais prendre conscience que cela ne vous convient pas ou pas complétement.

Oui, c’est possible de changer, car nos croyances, nos habitudes peuvent changer, elles peuvent évoluer. Donc, vous aussi, vous pouvez évoluer et vous pouvez y arriver.

Peut-être pas seule au début, et si besoin, faites-vous accompagner. Lisez aussi, car vous pourrez trouver des informations utiles ou testez des accompagnements, différentes thérapies disponibles avant de vous décider. Puis, voyez ce qui vous interpelle. Ayez confiance en la personne et soyez vigilante pour ne pas tomber dans la dépendance, soyez toujours un peu critique, et poser vous la question : est-ce que c’est toujours ok pour moi ? quand cela fait déjà quelques mois, quelques semaines que vous pratiquez, essayez.

Conclusion

Voilà, peut-être de manière un peu brouillonne, ce que j’avais envie de vous dire suite à la lecture de ce livre Happycratie. Il m’a permis de faire un bilan, de prendre conscience de choses qui sont déjà plus ancrées en moi, et celles dont j’ai encore besoin de plus ancrer ainsi que de me rappeler de mon intention pour le podcast et ma cible.

Chères auditrices, lectrices, audacieuses, comme toujours, si vous avez lu ce livre, si vous le lisez, n’hésitez pas à revenir vers moi, à venir en discuter, à laisser des commentaires, ou à venir échanger avec moi dans votre communauté.

Sinon, je vous souhaite une belle semaine, un bon week-end. Et rendez-vous pour un prochain épisode, en prenant toujours soin de vous et du temps pour vous !

PS : Si vous voulez écouter cet épisode ou le réécouter, vous le pouvez sur votre plateforme préférée (Apple podcast, Goodpods, Amazon music, Castbox, Spotify, Deezer, YouTube https://youtu.be/Ek_N4NZBFE8?feature=shared ,…) en tapant Osez une autre voie. Bonne écoute.

PSS : transcription avec l’aide de l’IA

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