Présentation de Nadja El Manceur, coach vocal
Bonjour les audacieuses,
Aujourd’hui, c’est encore un article en duo. Et, j’espère que vous êtes en forme, que vous continuez à prendre soin de vous grâce aux épisodes précédents, que vous avez des déclics, des prises de conscience sur vos habitudes, vos croyances ou vos peurs, toujours avec bienveillance, douceur et indulgence. D’ailleurs, avec l’interview d’aujourd’hui, vous serez peut-être surprises de découvrir une autre façon de travailler sur ces peurs.
Nous allons discuter avec Nadja El Manceur, coach vocal, que j’ai eu la chance de rencontrer grâce à Lionel Aobdia, (dont vous pouvez retrouver l’article sur mon site web ou l’écouter sur votre plateforme préférée en cherchant Osez une autre voie). Et quand j’ai pris contact avec Nadja, comme toujours avec les synchronicités, j’arrivais juste au moment où elle lançait un nouvel accompagnement collectif. Et lors de cet accompagnement, j’ai travaillé non seulement sur mes peurs mais j’ai eu aussi une belle découverte. Et c’est grâce à Nadja et son accompagnement notamment que j’ai osé lancer ce podcast. Donc merci Nadja et accueillons-la.
Sophie : Bonjour Nadja.
Nadja : Bonjour Sophie.
Sophie : Comment vas-tu ?
Nadja : Je vais très très bien, je te remercie.
Sophie : Je suis ravie de t’accueillir et même si je t’ai présentée, en disant juste ce que tu faisais actuellement coach vocale, est-ce que tu peux nous en dire plus ?
Nadja : Oui, bien sûr. Alors, je suis coach vocal pour La Voix Chantée et La Voix Parlée et cela fait dix ans maintenant que j’accompagne des femmes et des hommes à développer tout le potentiel de leur voix en comprenant toutes les subtilités, les nuances. Les personnes que j’accompagne sont des chanteurs, des comédiens, des podcasteurs, de futurs podcasteurs, des entrepreneurs, des personnes qui travaillent en entreprise, qui sont chefs d’équipe, des journalistes aussi. En fait, je les aide à poser leur voix avec confiance, je les aide à captiver leur auditoire, je les aide à incarner leur message, à développer aussi leur leadership et à occuper pleinement leur place légitime à travers leur voix et surtout à incarner qui ils sont à travers leur talent et à travers leur vie.
Sophie : Quelle belle mission ! Et en dehors de coach vocale, est-ce que tu as d’autres casquettes ? Est-ce que l’on peut en savoir un tout petit peu plus sur toi ?
Nadja : Alors coach vocale me prend beaucoup, beaucoup, beaucoup de mon temps. Et, je suis aussi artiste, chanteuse, je collabore actuellement sur un projet de théâtre où j’interviens en tant que chanteuse et je travaille avec une comédienne qui est l’auteur de la pièce qui s’appelle « Un jour j’épouserai Marc Ruffalo » et il y a aussi une danseuse. C’est un trio féminin mis en scène par un homme, Lewis Ramos et la personne qui a créé ce projet s’appelle Sarah Kudlansky, elle est comédienne et auteure. Et la danseuse, c’est Sarah Kroos, il y a deux Sarah dans ce projet. J’interviens aussi dans une association avec atelier de musique. Une fois par semaine, je travaille en partenariat avec l’Education nationale pour aider de jeunes collégiens qui rencontrent une difficulté d’être. Là, j’anime un atelier de musique avec un éducateur et une psy pour aider ces jeunes collégiens à reprendre confiance en eux à travers une médiation artistique.
Sophie : Waouh, magnifique !
Nadja : Et oui, comme quoi, le coaching vocal, la musique, cela peut être aussi une façon de mieux se connaître et de prendre soin de soi, notamment avec ces adolescents, ces enfants et plus on commence tôt, mieux c’est. Il y a moins de travail après.
Sophie : Exactement. Est-ce que tu peux maintenant nous dire comment tu es devenue coach vocal ou comment tu as osé sauter ce pas et te lancer dans cette activité ?
Nadja : J’adore ! Effectivement, j‘ai osé sauter le pas. Comment c’est venu ? Il y a dix ans de cela, je finissais des études dans une école de jazz et j’avais tellement reçu de la part de professeurs incroyables (de connaissances, de transmissions sur la musique, de postures, d’exigences à travers le chant et la musique, la théorie, tout ça), alors que moi, j’ai plutôt un parcours d’autodidacte à la base (j’ai fait des études dans la musique très tard et dans le chant aussi) que j’ai eu envie de transmettre aussi. En plus, mon entourage proche a commencé à me demander si je pouvais donner des cours de chant. Or, il se trouve que je me suis sentie très vite limitée, que j’ai senti que je ne pouvais pas répondre à toutes leurs attentes. Et à partir de ce moment-là, j’ai commencé à me former à un certain nombre de pratiques en chant, à découvrir l’anatomie vocale, à découvrir tout ce qui intervenait dans le geste vocal, aussi bien au niveau du corps, de la respiration, du souffle, de l’émotionnel ainsi que les peurs, tous les blocages, tous les verrous que l’on pouvait avoir. Et là, cela a été une grande porte qui s’est ouverte pour moi, notamment la porte du développement personnel, que je ne connaissais pas du tout, que je n’avais pas du tout testé jusque-là. Et c’est ainsi que j’ai commencé à faire mes premiers pas, d’abord en tant que professeure de chant.
Sophie : Magnifique, j’adore découvrir ces synchronicités et comment chacune et chacun nous osons changer, découvrir et nous lancer dans une vocation.
Nadja : Surtout que je ne faisais pas du tout cela avant. Je m’occupais d’un restaurant, je manageais des équipes, je m’occupais de la gestion d’un restaurant. Donc, oui j’ai franchi un autre pas, j’ai mis le pied dans un autre monde qui n’est pas loin de celui de l’artistique mais là c’était plus dans la transmission.
Accompagnement de Nadja El Manceur, coach vocal et retour d'expérience de Sophie Ame
Sophie : J’adore et effectivement le podcast est là pour transmettre. Avec « Osez une autre voie », c’est une façon de transmettre justement aux auditrices d’autres façons de voir les choses mais aussi de découvrir d’autres façons de les aider elles-mêmes à avoir ces déclics, à travailler sur leurs peurs et leurs croyances. Et c’est vrai que moi quand j’ai commencé ton accompagnement, je ne m’attendais pas à travailler autant sur mes peurs. D’ailleurs, justement, est-ce que tu peux maintenant nous en dire plus sur les accompagnements ou l’accompagnement actuel que tu proposes ou l’accompagnement en général.
Nadja : Alors mes accompagnements sont toujours un peu en mouvement, ceux sont des créations artistiques. Je les vois toujours un peu comme cela, je suis toujours en train de les réajuster. Je ne transmets plus du tout de la même façon qu’il y a dix ans, ou même il y a encore un an car il y a toujours des choses nouvelles qui arrivent et parce que je me nourris toujours de tout un tas de choses. Je suis des formations à droite à gauche et donc j’inclue toujours ces choses qui m’ont aidée à avancer dans mon parcours personnel et professionnel. Je fais des accompagnements individuels qui permettent de travailler en profondeur sur la voix, sur l’identité vocale, sur la manière dont on va se présenter aux autres. En fait, je vais beaucoup adapter mes accompagnements par rapport aux personnes que je rencontre. Tu vois, même quand nous nous sommes rencontrées, c’était un accompagnement en groupe. Il y a des transmissions comme cela qui se passent en groupe parce qu’elles sont fondamentales et que tout le monde peut avoir. Mais, j’aime bien travailler sur la personne en elle-même et travailler sur son objectif à elle, ce qu’elle a envie de faire. Par exemple, est-ce que c’est quelqu’un qui va avoir des réunions à animer, qui ne se sent pas à l’aise ou même qi va avoir des négociations ? D’ailleurs, il n’y a pas si longtemps, j’ai eu quelqu’un qui était un négociateur et qui était toujours confronté à vendre des projets, qui devait garder une posture stable parce qu’autour de lui, il y avait tout un tas de personnes qui défendaient leur bout de gras. Ce n’est pas toujours évident. Donc, je peux intervenir dans ce cas-là ou je peux aussi intervenir dans quelque chose de beaucoup plus profond par rapport à quelqu’un qui va avoir une voix qui ne lui plaît pas forcément. D’ailleurs, cela me fait penser à une cliente que j’ai eue, il n’y a pas si longtemps, une jeune femme incroyable avec qui nous avons fait un très beau travail. Elle trouvait que sa voix était trop enfantine. Et donc nous avons beaucoup travaillé sur sa posture interne. En plus, maintenant, je mets beaucoup de quantique dans mes accompagnements parce que c’est ce que je suis en train de développer, d’expérimenter de plus en plus. Et donc, il y a eu beaucoup de prises de conscience par rapport à son parcours personnel. Et finalement, tu vois, elle est venue me voir pour affirmer un peu plus sa voix. Or, à travers cet accompagnement-là, elle a ouvert une autre VOIE en elle, car elle a découvert que le parcours professionnel dans lequel elle était, n’était pas le bon et qu’elle préférait se tourner plus vers la création de bijoux qui la faisait vraiment vibrer. Donc, c’est cela qui est surprenant avec ces accompagnements. Parfois, tu vois, sans forcément s’en rendre compte, la personne va ouvrir des portes qu’elle n’avait pas prévues et finalement, ouvrir d’autres VOIES en travaillant sur sa voix.
Après, il y a des accompagnements en groupe que je fais, comme celui qui va sortir, qui est plutôt un format court car nous sommes en immersion et l’objectif, c’est d’utiliser le groupe pour pouvoir oser aller dans cet espace qui est vulnérable, parce que donner de la voix, c’est un espace dans lequel nous pouvons nous sentir critiqué, jugé, où nous sommes confrontés à nos peurs les plus fondamentales, comme celle de ne pas être accepté par les autres. Or, l’être humain a deux besoins fondamentaux qui sont diamétralement opposés : celui d’exprimer sa singularité et celui de se sentir appartenir à un groupe. Et la voix, je trouve qu’elle est vraiment dans cet axe-là. C’est pourquoi, cela n’est pas évident d’exprimer sa voix. De plus, cela dépend dans quel environnement nous avons grandi, ce que nous avons été autorisés ou pas à faire. Il faut parfois aller creuser pour savoir ce qui vient bloquer cette expression.
Sophie : Complètement d’accord. Et quand tu parlais de VOIX qui peut aboutir à une nouvelle VOIE, effectivement, je me rappelle, que dans ton accompagnement, cela avait été le bonus pour moi car je venais travailler ma voix pour pouvoir lancer ce podcast et l’écriture s’est débloquée. Donc, je découvrais une nouvelle voie d’expression qui, chez moi, était vraiment bloquée. Donc, encore merci Nadja car cela a été une belle découverte. C’est pourquoi, c’était l’occasion pour moi de pouvoir offrir aux audacieuses, de pouvoir leur montrer que l’on ne sait jamais à l’avance sur quoi cela peut vraiment déboucher et nous faire travailler, surtout quand nous sommes prêtes, même inconsciemment à le faire émerger, que ce soit par un coaching vocal, un accompagnement classique, un accompagnement par les couleurs, par du design humain,… Bref, elles auront compris, vu les différentes interviews qu’elles ont eues jusqu’à maintenant, que les outils de connaissance de soi sont très variés.
Pour en revenir au coaching vocal, est-ce que tu peux nous en dire plus et notamment à travers les expériences que tu as vues, les personnes qui viennent et qui se transforment avec toi, comment justement ce coaching vocal arrive à les aider à mieux se connaître et en même temps, à prendre aussi soin d’elles-mêmes, mais surtout à mieux se connaître ?
Nadja : Je me souviens, au début, d’ailleurs, cela m’avait frappée, c’est qu’en fait, les gens commencent à prendre conscience de leurs habitudes. Au départ, quand on commence à travailler sur la voix, on travaille sur le corps car le corps, c’est l’instrument. Donc, quelle est ma posture ? Comment je respire ? Comment je baisse ma voix ? Comment je me présente aux autres ? Et tout cela va avoir un impact sur la voix, sur la puissance de la voix qui une vibration qui reflète toutes les facettes de ton être. Et quand il y a quelque chose qui est crispée au niveau du corps, quand il y a quelque chose qui n’est pas aligné au niveau de l’état émotionnel ou de l’état d’esprit, cela s’entend dans la voix. La voix, c’est vraiment une façon de prendre la température d’où nous en sommes. C’est une façon d’identifier un petit peu quels sont les espaces qui méritent d’être déverrouillés.
Sophie : C’est l’avantage de ce coaching, c’est que tout se fait avec le jeu, avec beaucoup de bienveillance et de douceur. Chacun voit comment il peut y aller, comment il peut faire l’exercice et ce que cela va donner.
Nadja : Je te remercie pour ce retour. Cela me fait vraiment plaisir, merci beaucoup.
Moi, j’ai adoré le moment, justement, où tu as mis le doigt sur l’écriture. J’adore, pour moi, c’était une vraie pépite. Et c’était tellement beau ce que tu partageais à travers ton écriture. C’était juste évident que tu avais un talent inné pour t’exprimer à travers les mots, ce que tu ressens, ce que tu traverses, ce que tu décris. Je trouvais cela vraiment très, très beau.
Sophie : Merci beaucoup car cela reste encore pour moi, une pépite, quelque chose qui reste encore un peu mystérieux de comment cela a fini par éclore même si je pense qu’à force d’avoir beaucoup osé, de mieux me connaître et par tes exercices (où il a fallu quand même sortir de ma zone de confort, où j’ai dû faire un pas sur le côté et un pas après l’autre), le déclic sur l’écriture et oser m’exprimer, c’est fait. J’adore inverser et être coachée parce qu’effectivement, c’est toujours avec l’autre que l’on va y arriver car même en faisant maintenant de l’auto-coaching, il y a toujours des mécanismes qui sont là et que je ne pourrai pas aller au-delà de ces résistances car je me connais trop bien et que je vais soit trouver une excuse soit passer à côté pour l’éviter. Or, lorsque l’on est accompagné, on ne peut plus reculer et c’est beaucoup plus simple, je trouve surtout quand il y a de la confiance et de la bienveillance.
Nadja : Exactement, je suis entièrement d’accord avec toi. Et puis l’autre nous permet aussi de voir un peu des fois ce que l’on ne voit pas chez soi aussi. C’est marrant, parce que tu vois, nous avons peur du regard de l’autre et en même temps, le regard de l’autre est important pour notre propre évolution. Moi, quand je vois quelqu’un, je vois tout de suite son potentiel. J’entends tout de suite son potentiel en fait. Et souvent, je trouve que nous sommes un peu sévères avec nous-mêmes. Je dis cela, mais moi-même, je suis comme tout le monde. De toute façon, nous sommes des êtres humains, donc nous ne pouvons pas trop y échapper. Ce n’est pas toujours évident de garder cet alignement et c’est peut-être en cela que la vie est formidable parce que nous sommes sur un fil et que nous passons d’un côté et de l’autre en essayant de garder cet équilibre. Et j’ai bien aimé aussi quand tu as parlé de jeu car je trouve que la voix, en fait, c’est un jeu. Et, c’est important de se connecter à cette énergie du jeu pour pouvoir dépasser un certain nombre de limites, un certain nombre de peurs que nous avons, que nous pouvons avoir et qui nous empêchent, finalement, de prendre notre place, d’occuper notre place, parce que la vie, c’est un grand jeu, finalement. Un grand jeu, JE ou J-E-U, comme on veut. Et, c’est marrant parce que c’est quand même les deux mêmes mots. Moi, je trouve que c’est agréable quand on accompagne des personnes qui acceptent de jouer le jeu. Parfois, ce n’est pas le cas car il peut y avoir beaucoup de résistance. Donc, faut savoir attendre, attendre, puis à un moment donné, cela va lâcher. Et, c’est vrai que c’est dans le jeu, finalement, que nous retrouvons notre âme d’enfant car lorsque nous sommes des enfants, nous avançons, rien ne nous fait peur. Moi, enfant, je n’avais peur de rien, j’y allais. Ce n’était pas du tout un souci. Et, c’est en grandissant, avec tous les conditionnements de la société, de l’entourage, les peurs des autres, parfois, que nous commençons à avoir peur. Nous le voyons, quand un enfant commence à marcher, il s’en fout de tomber, il recommence, il rate et il ne s’arrête pas. Moi, ma fille, quand elle a commencé à faire ses premiers pas, ce n’était pas un souci pour elle d’avoir passé des semaines et des semaines à trébucher. Alors que nous, adultes, on se prend tellement la tête pour rien. C’est dommage que nous fassions cela.
Sophie : Je suis complètement d’accord. Et oui, pour moi, c’est pour cela que le jeu que tu amènes, que tu proposes, m’a permis, effectivement, de me reconnecter à cet enfant intérieur qui ne se pose pas tant de questions et le déclic a eu lieu car nous n’avons plus nos filtres sociétaux et autres. Et c’est vrai que cela nous facilite la vie car nous avons un objectif et quelles que soient les chutes, les obstacles, nous persévérons, rien ne peut nous arrêter. Alors qu’effectivement, une fois adulte, souvent, au premier obstacle qui nous fait basculer, nous hésitons à y retourner.
Nadja : Oui, complètement, nous sommes beaucoup moins déterminés, finalement.
Pourquoi nous n'aimons pas notre voix ? et conseil de Nadja El Manceur
Sophie : Quand tu parlais de la voix, je pense que nous sommes nombreux lorsque nous venons, à te dire « je n’aime pas ma voix, je n’aime pas la réécouter », c’est quand même un problème, c’est un vrai défi, d’apprécier notre voix. Alors, comme notre corps, il faut vraiment apprendre à les aimer tous les deux.
Nadja : c’est normal de ne pas aimer sa voix car lorsque nous écoutons notre voix sur un enregistrement, ce n’est pas du tout le même timbre que nous allons entendre, parce que nous l’entendons à travers notre conduction osseuse, donc nous entendons d’habitude beaucoup plus de graves. Donc, entendre sa voix, cela demande de se familiariser avec le son de sa voix, au départ.
Après, c’est vrai que cela peut être difficile d’écouter sa propre voix parce que l’on va entendre plein de choses, et souvent beaucoup plus que ce que les autres vont entendre. La voix ne triche pas. Donc, si nous sentons qu’il y a un endroit où nous ne sommes pas très à l’aise, où nous ne sommes pas très confiants, à l’écoute de notre propre voix, nous allons tout de suite le déceler.
Sophie : as-tu d’autres exemples, d’autres choses à nous partager pour mieux nous connaître grâce à notre voix.
Nadja : Pour évoluer, pour avancer avec sa voix, cela va dépendre dans quel espace tu es. Moi, le premier conseil que je donne, c’est d’apprendre à écouter sa voix, c’est de s’enregistrer. C’est apprendre à se familiariser avec. Si tu fais des vidéos sur YouTube, je parle de cela car maintenant, tout le monde fait mais tu peux faire des audio, des podcasts, des conférences en ligne. En fait, la voix n’a jamais été aussi présente que ces dernières années. Et, maintenant, tout entrepreneur peut passer par ces chemins pour parler de son activité, c’est une vraie opportunité en soi, ce ne sont plus les grandes entreprises qui ont le monopole. Aujourd’hui, tout le monde peut parler de son activité à travers les réseaux sociaux mais cela peut faire peur car c’est un peu rentré dans une grande arène, dans laquelle nous n’avons pas tout le contrôle parce qu’il y a ces personnes que nous n’avons pas envie de rencontrer et de nous confronter, ces personnes désagréables avec soi. C’est plutôt normal, et, je trouve que c’est intéressant parce que cela permet aussi de nous interroger sur nous, sur l’estime que nous avons et la valeur que nous nous portons. Or, lorsque nous arrivons à nous en détacher, je trouve que c’est quand même un sacré pas de franchi pour soi et c’est une vraie libération en soi. Et tu vois, exprimer sa voix depuis cet espace-là sur les réseaux sociaux, cela peut aussi nous motiver à aller dire à cette personne que nous croisons dans la rue, tous les jours, que nous avons envie d’aller boire un café avec elle. Et même cela, à travers la voix, à travers l’expression de sa voix, c’est parfois encore des espaces que nous avons du mal à conquérir par peur d’être rejetée. Ou alors, c’est aller voir un membre de sa famille et lui dire, lui confier quelque chose, un poids que l’on a peut-être, que l’on a encore sur le cœur et que l’on voudrait dénouer en l’exprimant car c’est une délivrance, une libération en fait. Encore récemment, j’ai accompagné un journaliste qui n’était pas confiant qui n’était pas du tout sûr que sa voix rende vraiment quelque chose d’intéressant alors que tout son entourage disait qu’il avait une voix pour faire cela. C’est quand même incroyable la perception que nous avons de nous et à quel point c’est un espace qui est très vulnérable pour chacun d’entre nous. Or à chaque fois que nous arrivons à libérer cette voix, à l’exprimer, c’est toujours un moment de libération en soi. Moi, c’est ce que je constate. Je parle des autres, mais je parle aussi pour moi parce que moi aussi, j’ai encore plein d’espaces à conquérir. Actuellement, cela va être les réseaux sociaux, pour moi, me présenter, faire des lives, je trouve que ce n’est pas forcément évident parce que l’on ne voit pas les gens, on ne sait pas exactement ce que l’on va faire. Donc, il faut se mettre en condition. Et là, j’utilise les outils artistiques que j’ai, mais je suis quand même obligée de passer par ce processus d’évolution. Je ne peux pas y échapper.
Je ne peux pas arriver d’un coup et me dire ça y est, ça va le faire. Je suis obligée de pratiquer, pratiquer, pratiquer pour qu’à un moment donné, cette nouvelle prise de parole, dans ce nouvel espace que je suis en train de créer, devienne, à un moment donné naturel et facile pour moi.
Sophie : Tout à fait. Comme toutes les habitudes que nous avons prises et qui sont devenues, parfois, inconscientes et qui sont devenues limitantes ou contraignantes. Oui, cela prend du temps de les changer. Mais le déclic, comme tu dis, c’est la prise de conscience. Et à partir de là, si nous sommes motivée, que nous avons envie de changer alors il faut oser, il faut passer par la pratique, les tests, en sachant qu’il faut au moins 21 jours pour commencer juste à l’instaurer et beaucoup plus de 21 jours pour pouvoir vraiment la transformer en habitude. D’ailleurs, c’est plus ou moins ma cinquième interview et cela reste encore un challenge, ce n’est pas encore très fluide mais pour moi, ce qui est important, c’est aussi de le faire avec plaisir, d’essayer au maximum de m’y reconnecter, même si j’ai le tract, du stress ; il faut qu’il y ait une part de plaisir.
Nadja : Oui, et puis tu vois, à travers tes épisodes, tu viens nous délivrer des messages. Donc, tu viens servir quelque chose. C’est beau cela en soi, de pouvoir partager tes connaissances, tes passions, tes talents, tes dons. La parole, c’est un don de soi. Il ne faut pas l’oublier. En fait, on y met quand même beaucoup d’enjeux alors que c’est juste exprimer nos sentiments. On vient juste exprimer ce qui nous passionne, un projet. Donc, voyons-le plutôt comme cela.
Sophie : J’adore parce que tu as utilisé le mot « juste » et en même temps, c’est tellement difficile, complexe, en tout cas, pour moi, entre cette envie de transmettre (parce que j’ai été beaucoup curieuse, j’ai testé beaucoup de choses sur moi-même et que je me suis dit, vu tous mes déclics, autant les partager, ne pas les garder pour moi, même si je ne suis pas la seule à avoir testé du design, du coaching vocal et autres) et cette peur car tout le monde n’a pas forcément la même façon de le voir. Or pour moi, il y a eu tellement de déclics que cela me paraissait important de le transmettre à d’autres femmes qui ne vont pas penser à ces outils, qui ne vont pas oser peut-être à y aller … Et malgré, toute cette envie de transmettre, il y a aussi cette peur, cette vulnérabilité, et cette critique de comment je vais oser, moi, me montrer, dire quelque chose qui, moi, me paraît pertinent même si cela ne le sera pas forcément pour tout le monde, et c’est OK.
Nadja : Exactement, j’aime beaucoup ce que tu dis, c’est ça. Et tu vois, je trouve que justement, exprimer sa voix, c’est un chemin d’amour vers soi aussi, c’est ce qui nous apprend à nous aimer et à nous accepter de plus en plus, tel que nous sommes. Je pense que, maintenant, nous y allons de plus en plus parce que je ne sais pas si tu ressens cela aussi mais, il y a quelques années, nous étions beaucoup dans « devenir la meilleure version de soi », sorte d’injonction. Et maintenant, la pression redescend, on ne va pas plus se demander dix mille trucs. Nous sommes parfait tel que nous sommes et dans nos imperfections aussi. Tout a besoin de vivre ensemble, de cohabiter. Toutes nos parties ont besoin de vivre ensemble. Je pense qu’il y a quelque chose qui est en train de changer un petit peu, peut-être un changement de paradigme ? Moi, c’est ce que je ressens. Je ne sais pas pour toi.
Sophie : Je le ressens aussi. Et moi, en plus, cela a été un défi personnel, du fait de mon burnout, cela a été vraiment, pour moi, un nouvel objectif, celui d’arrêter d’être justement parfaite parce que j’avais le perfectionnisme à outrance et de redevenir juste moi-même, de m’aimer telle que j’étais, comme tu disais, alors que ce n’était pas du tout le cas avant. En plus, j’étais complètement déconnectée de mon corps et maintenant, j’ai appris à l’aimer, le chouchouter, à en prendre soin. Donc, je pense que pour moi, pour la voix, cela a été plus facile, puisque comme je l’avais fait pour le corps, j’ai su le faire aussi pour la voix, alors que je pensais que quand j’incluais le corps, tout était inclus. Mais non, la voix a sa particularité et elle voulait aussi toute sa place. En plus, avec Lionel Aobdia, c’était le déclic qui m’a amenée à te voir car dans mon prénom, il y avait la voix. Or, c’était quelque chose d’important que je n’avais pas suffisamment, jusqu’à maintenant, mis en valeur, utilisé pour transmettre. Du coup, c’était le moment pour elle de sortir de l’ombre et de me dire que je devais aussi m’en occuper, la chouchouter et l’aimer.
Nadja : Oui, c’est fondamental.
Actualité de Nadja El Manceur
Sophie : Avant de passer à la conclusion, est-ce que tu aurais d’autres choses à nous partager ?, d’autres informations ou actualités que tu aimerais nous partager en sachant qu’il y aura toutes les informations sous l’épisode et à la fin de cet article pour te contacter et en savoir plus.
Nadja : Oui, en fait, je vais lancer un podcast sur la voix mais je ne peux pas encore vous dire exactement comment je vais l’appeler, je préfère encore attendre un petit peu. Il sera diffusé sur les plateformes de streaming et sur youtube aussi : https://open.spotify.com/episode/09BMlMdqCm4KZP0E5AI5Ap?si=7rdUKD2sQ2CMSLD9_PEysQ
Livre partagé par Nadja El Manceur
Sophie : magnifique. Donc, si vous n’avez pas encore eu de déclic, s’il y a encore des choses que vous voulez savoir sur la voix, c’est fait pour vous. Donc, surveiller la page de Nadja et ses réseaux sociaux afin de savoir quand il sortira. J’ai hâte de découvrir ce nouveau podcast.
Je te pose ma dernière question : est-ce que tu aurais un live que tu aimerais nous partager ? Et si oui, lequel et pourquoi ?
Nadja : J’ai pensé à beaucoup de livres et puis, finalement, il y en a un qui m’est venu, qui m’a beaucoup apportée, un livre que j’ai lu juste avant que l’on nous confine et qui s’appelle « le pouvoir de choisir » d’Annie Marquier. J’adore cette femme qui est partie, il n’y a pas longtemps. Or, c’est le livre que j’avais besoin de lire à ce moment-là. Tu vois, j’avais lu beaucoup de choses sur le développement personnel. D’ailleurs, je l’ai ressorti il n’y a pas longtemps car je vais le relire. Or ce livre quand je l’ai lu, il y a vraiment eu un avant et un après, ma vie a changé, je la trouvais beaucoup plus douce et plus harmonieuse. Bon, cela bouge encore mais cela reste plus stable. Et avec les années, cela s’améliore. Cette femme est vraiment incroyable. Ensuite, j’ai fait plein de recherches sur elle et ce livre, ce qui m’a amenée sur un autre livre : « Le maître dans le coeur » que j’ai lu pendant le même été et qui m’a ouvert sur des univers différents. Je l’ai suivi sur les réseaux sociaux car il y a plein d’audio d’elle, de conférences qu’elle a faite et qui sont vraiment intéressantes. Elle parle de choses que l’on connaît sur les cinq blessures mais j’ai trouvé que c’était, en tout cas, pour moi, je trouve cela beaucoup plus complexe, et cela m’a touchée et permis, un certains nombres de fois, de me recentrer et de m’aligner, grâce aux mots d’Annie Marquier qui a eu un impact très fort sur mon être. Enfin, son autre livre « La liberté d’Etre » est génial et je le recommande aussi car il est très puissant.
Sophie : Merci beaucoup, Nadja. Pour une bibliothérapeute, c’est formidable d’avoir cette description de livres qui change une vie, qui permettent d’avoir des déclics. Je le vis au quotidien ou presque, avec toutes mes lectures et c’est ce que j’espère quand je fais des suggestions de livres à mes clientes. Et voir, même si elles n’ont pas les mêmes déclics, car peu importe, à chacun ses déclics, mais voir comment cela change la personne, même si ce n’est pas de suite, c’est beau. En plus, parfois, c’est juste une phrase, un paragraphe qui va faire la différence et c’est cela que moi j’appelle la bibliothérapie, ce qui permet le déclic et d’aller plus loin, sur soi, sur sa connaissance de soi, son besoin du moment.
Merci beaucoup, Nadja, pour ton partage.
Nadja : Merci à toi. C’est exactement cela. C’est exactement ce que j’ai reçu en lisant ce livre et, en plus de cela, je me souviens que j’allais le lire tout le temps près de Notre-Dame. C’est quand même fou, puisque c’est une énergie quand même assez puissante. Je les conseille à tout le monde.
Conclusion et coordonnées de Nadja El Manceur
Sophie : Je te remercie encore pour ce magnifique partage et d’avoir été une des personnes essentielles sur mon chemin pour lancer ce podcast et mieux me découvrir également.
D’ailleurs, si vous voulez en savoir plus sur Nadja El Manceur, regardez son site internet :www.les-cordes-decomplexees.fr
Chères audacieuses, j’espère que ce moment vous a plu, que pour certaines cela aura été un déclic, que pour d’autres ce sera une graine qui germera, qui a besoin encore de germer. En tout cas, ouvrez l’œil afin de rester vigilantes, car vous ne savez jamais à quel moment et par quel biais une rencontre peut changer votre vie, ou un livre …
Et d’ici là, prenez soin de vous.
PS : Si vous voulez écouter cet épisode ou le réécouter, vous le pouvez sur votre plateforme préférée (Apple podcast, Goodpods, Amazon music, Castbox, Spotify, Deezer, YouTube https://youtu.be/Sqye7Etme2Q) en tapant Osez une autre voie. Bonne écoute.