Présentation de Camille Farge et pourquoi ce choix de kinésithérapeute
Bonjour les audacieuses,
Comment allez-vous aujourd’hui ?
Bien j’espère, parce que vous prenez forcément soin de vous, que vous prenez du temps pour vous et aussi peut-être parce que vous vous connaissez un peu plus grâce aux précédents épisodes, notamment avec votre schéma de Design humain ou parce que vous commencez à porter les couleurs qui vous attirent et qui vous font rayonner.
Aujourd’hui, nous allons prendre soin de nous et plus particulièrement de notre corps.
Je vous en ai déjà parlé mais aujourd’hui nous avons la chance d’avoir une experte avec nous, Camille Farge, que j’ai connue lors d’un cercle de femmes et lorsque j’ai appris qu’elle avait écrit un livre, son premier livre : « cri du corps », forcément, je me suis empressée de l’acheter et de le lire. Or qu’elle ne fut pas ma surprise d’entendre à travers ces mots que mon corps me parlait, que j’avais trop longtemps abusé de lui, que je l’avais trop souvent contraint, forcé, sans m’en rendre compte, jusqu’à mon burnout où là oui, j’ai enfin pris conscience qu’il était temps de le chouchouter, d’en prendre soin.
Donc même si j’avais enfin renoué avec mon corps, ce petit livre en trois langues anglais, portugais et français, qui commence par une lettre de notre corps a été comme un deuxième électrochoc pour moi. C’est pour cela que j’ai demandé à Camille de venir dans ce podcast pour qu’elle nous parle et qu’elle vous partage ce qu’elle a découvert et compris pour que vous aussi vous puissiez avoir un déclic pour celles qui auraient encore des doutes ou du mal à prendre soin de votre corps, de comprendre que c’est important et peut-être ainsi avoir le dernier verrou qui puisse sauter comme toujours avec beaucoup de douceur et de bienveillance et d’indulgence envers vous- « m’aime »*. Mais accueillons enfin Camille !
Sophie : Bonjour Camille !
Camille : Bonjour Sophie !
Sophie : Comment vas-tu ?
Camille : Ça va très bien et je suis très contente et très honorée d’être là avec toi pour ton podcast. Merci pour cette jolie présentation !
Sophie : Merci à toi d’être venue, je suis ravie de t’inviter et comme je ne t’ai pas présenté, même si on sait que tu as écrit un livre, est-ce que tu pourrais le faire avec tes propres mots et aussi nous dire où tu habites ?
Camille : Alors je vais commencer par le plus simple, j’habite aux Açores. C’est un archipel qui se trouve au milieu de l’Atlantique, qui est portugais et il y a neuf îles. Je suis sur celle qui est la plus à l’ouest. C’est une île qui est très verte, il y a beaucoup d’eau, il pleut pas mal aussi car c’est semi-tropical et c’est très agréable.
Déjà je vais présenter pourquoi je suis là en fait, qu’est-ce qui m’amène à parler du corps et du soin du corps. Dans mon histoire, j’ai perdu mon papa à l’âge de 7 ans et je pensais que c’était moi qui, comme tout enfant, souvent on se culpabilise parce que c’est comme ça, on a envie de sauver le monde et du coup je me suis un petit peu responsabilisée de la mort de mon papa et surtout je ne savais pas comment il était mort. Donc, j’ai commencé à me dire qu’on pouvait mourir en dormant et cela m’a apportée deux choses. La première, c’est que chaque jour de gagné était un jour de plus, ce qui a fait que je n’étais pas une enfant contrôlable parce que tout ce que l’on me proposerait pour les années futures, c’était : il n’y a pas de futur. Donc, ce que je voulais, moi, c’était jouer, m’amuser. Puis, la deuxième chose c’est que j’avais quand même beaucoup d’incompréhension et de colère en moi. J’étais assez explosive et pas très gentille avec mes camarades. J’étais persuadée enfant que j’étais une petite fille qui était un peu bête parce que je n’étais pas bonne à l’école et un peu méchante parce que je tapais vite sur mes collègues. Donc, cette base était assez ancrée en moi. Or, un jour ma grande soeur qui savait très bien comment réveiller ma colère, a eu très peur et tellement peur qu’elle a fait appel à mon père pour l’aider. Or qu’elle en appelle à un mort, moi cela m’a fait un choc émotionnel gigantesque car j’avais 13-14 ans. Et à partir de ce jour-là, je me suis promis et juré que je ne ferai plus jamais de mal aux autres mais au contraire je leur ferai du bien. Et c’est à partir de ce jour-là que j’ai commencé intuitivement à masser les autres, à les toucher parce que c’était le moyen le plus simple, le plus rapide et efficace que j’avais trouvé pour être gentille, soulager les autres et « rattraper mes fautes » et ne plus jamais faire de mal aux autres. Donc je m’y suis tant et si bien appliquée que je suis devenue kinésithérapeute, voilà d’où vient ma passion du soin pour l’autre et de faire du bien aux autres. Ensuite, j’ai toujours gardé cette notion que demain on peut ne plus être là, c’est ancré en moi et donc j’ai toujours eu très envie de voyager et de partir à travers le monde. Enfin, mon métier de kiné n’était pas anodin puisque je savais que c’était un métier qui me permettrait de voyager. Et, je suis partie à 21 ans, j’ai quitté la France, je suis partie sous les tropiques, après je suis tombée dans le milieu des bateaux et ensuite je suis partie voyager en bateau pendant dix ans. Donc, j’ai une carrière très atypique où j’ai soigné les gens de par le monde même si je n’étais pas en structure hospitalière, j’ai toujours soigné les gens, ce qui m’a apportée une double casquette car je voulais toujours progresser dans ma manière de soigner les autres, je ne m’arrêtais pas à ce qu’on m’avait dit. D’ailleurs, quand j’ai eu mon diplôme de kinésithérapie, je suis allée, comme tout le monde, travailler dans un cabinet libéral et là, je trouve le cas d’école d’un gars qui a un problème de genoux. Donc, je lui fais exactement ce que j’avais appris à l’école et deux semaines après il revient en disant qu’il avait toujours mal. Et j’ai commencé à me dire : « mince alors on m’aurait menti, c’est pas magique » Il a donc fallu que je me creuse les neurones pour arriver à savoir comment je pouvais encore plus faire du bien et au-delà de ce que j’avais appris. C’est vraiment une constante chez moi de chercher la source du problème et de le régler. Et, en plus j’ai ma casquette de voyageuse qui m’a permis de soigner des gens de par le monde et qui m’a apportée une vision assez essentielle. Quand j’ai voyagé en Afrique, les us et coutumes ne sont pas du tout les mêmes ni les coutumes posturales alimentaires. Donc j’ai une vision très très claire et très ancrée en moi que la maladie, le problème ne vient pas de notre génétique mais vient à 99,9999% de la manière dont on utilise notre corps.
"O grito do Corpo" ou Cri du coprs, 1er livre en portugais, anglais et français de Camille Farge
Sophie : Merci beaucoup pour cette belle introduction et cette présentation. J’adore les multi casquettes et les auditrices ont l’habitude, elles ont déjà eu d’autres expertes avec différentes casquettes et là, en plus avec ce côté voyage, c’est fabuleux.
Est-ce que tu pourrais nous dire comment tu as sauté le pas, tu as osé écrire ce livre en particulier « le cri du corps » ?
Camille : Alors en fait ce livre « le cri du corps » je n’avais pas prévu de l’écrire. Il est venu à moi par magie car ce que je voulais écrire au départ, c’était sur la permaculture du corps et que je vais écrire bientôt car je voulais expliquer aux gens quelles étaient les amplitudes articulaires minimales à avoir pour rester en bonne santé, un minima syndical pour les articulations pour ne pas les verrouiller et pour éviter que l’arthrose s’installe. Et j’avais eu la chance d’avoir une fenêtre de 15 jours sans enfant ni mari car mon compagnon était parti visiter avec la petite dernière, son beau-père qui n’était pas très bien et pour mes deux moyens, j’avais demandé à une copine de les prendre pour que je puisse aller m’enfermer dans une petite maison au bord de la mer sans internet, sans rien, pour que je puisse écrire mon fameux bouquin.
Donc, je m’installe et me voilà partie pour 15 jours d’écriture avec moi-même. J’étais trop contente et j’ai commencé par une méditation pour être la plus claire possible et la plus centrée possible pour écrire ce livre. Or, à un moment dans ma méditation j’ai entendu une voix dans ma tête qui me dictait des choses. Je ne suis donc assise, j’ai pris un papier et un crayon et j’ai écrit ce que j’entendais dans ma tête. Et c’était le « cri du corps ». C’est une lettre que mon corps écrivait pour moi puis mes patients parce que j’étais très frustrée en tant que kinésithérapeute d’avoir trouvé des solutions à offrir aux gens, des méthodes de soins mais que des croyances limitantes empêchaient de suivre parce qu’ils étaient bloqués dans leurs croyances. Par exemple, ils pensaient qu’ils étaient voûtés car leur mère c’était pareil, elle était voûtée. Et, c’était extrêmement frustrant parce que les gens qui n’avaient pas ces croyances limitantes, qui avaient vu que c’était possible lorsqu’ils appliquaient les méthodologies de guérison que je leur offrais, ils guérissaient alors que les autres non. Donc, il y avait déjà cette frustration inconsciente en moi de ne pas être capable de transmettre la possibilité d’une guérison. Et ce livre est venu à point nommé car j’ai été réceptive à un message qui m’a été donné par mon corps et via mon corps pour tous les autres corps. Il me donnait l’information que oui nous habitons dans notre corps, nous le conduisons, c’est d’une certaine manière un outil sauf que c’est un outil naturel issu du vivant et fabriqué de nature. Donc il y a des règles à respecter et voici les règles à respecter et les gros mensonges qui sont dit sur le corps. Ce livre est donc venu complètement par hasard. Et je me souviens très bien qu’il y a un titre qui s’appelle « humanoïdes associés » pour lequel, je me demandais, ce que j’allais raconter. Voilà, ce livre est né en 3-4 heures et je n’ai quasiment pas eu besoin de le retoucher. J’ai été très impressionnée par le ton de la lettre du corps qui parle aux humains car cela m’a donnée une vision complètement « dissociée » de moi-même et de mon âme qui vit dedans. A ce moment-là, je croyais être complètement mon corps mais en fait c’est moi qui habite un outil vivant malléable, modifiable et qui l’habite comme un habit. C’est vraiment le principe d’habiter son corps il y a des règles car je peux lui faire faire à près tout ce que je veux, je peux même le tuer si c’est le cœur m’en dit mais pour qu’il reste en santé, il a un système inscrit en lui qui est un système de survie dont nous n’avons pas la gestion. Or, c’est vraiment le truc le plus magique qui soit quand on a un corps, c’est que nous n’avons pas besoin de nous occuper de son entretien global, c’est automatique, c’est lui qui se maintient en vie, nous, nous pouvons juste un peu l’empêcher de vivre bien avec certaines de nos habitudes. Et c’est comme cela que nous empêchons notre processus de guérison, par nos habitudes et nos croyances. Ce livre est là pour que nous prenions conscience de nos croyances erronées sur le corps. C’est un livre qui transcende ma propre personne, qui ne m’appartient pas d’une certaine manière, et qui percute. A chaque fois que les gens lisent ce livre, ils me disent tous que cela leur a donné envie de, cela leur a fait comprendre que … Donc ce livre a une importance assez fondatrice quand on veut changer quelque chose. Et quand j’ai parlé de ce livre à ma copine Gabrielle, qui est une autrice de mon île, qui est portugaise, et qui l’a lu d’une traite en deux-trois heures car c’est facile à lire, c’est elle qui a dit je vais le proposer à mon éditrice. Et c’est ainsi qu’en trois jours, nous avions trouvé un éditeur pour ce livre et qu’un mois après le livre sortait. Voilà l’histoire incroyable de ce livre. Finalement, ce n’est pas moi qui l’ai écrit, je n’étais que « l’objet » qui a permis sa matérialisation.
Sophie : c’est une très belle histoire, en effet. Tu as parlé des croyances et de cette frustration. Or, en tant que magnétiseuse, j’ai la même problématique. Effectivement, le magnétisme aide à libérer, à débloquer mais si une croyance revient juste après et que la personne revient dans son schéma répétitif, cela peut de nouveau, ramener des douleurs,… C’est pour cela que j’utilise le coaching pour travailler et m’assurer que tout ce qui est fait est fait jusqu’au bout comme toi jusqu’à la source.
Maintenant, comme tu nous as parlé des croyances et d’habitudes qui nous freinent, est-ce que tu peux nous dire pourquoi nous prenons si peu soin de notre corps ?
Camille : je pense qu’une des raisons principales c’est que l’on ne s’aime pas assez et comme on s’associe à son propre corps (on pense que nous sommes notre corps), nous le laissons passer en dernier. Et les femmes sont malheureusement chargées de beaucoup trop de choses aujourd’hui avec nos sociétés modernes : s’occuper de la maison, des enfants, du travail, du mari,… Nous passons beaucoup trop de temps par semaine à nettoyer notre maison pour qu’elle soit belle et propre, de l’extérieur pour que cela paraisse jolie que de notre corps car nous faisons en sorte que l’extérieur et la façade paraissent jolies mais à l’intérieur, nous pouvons nous sentir rouillé, avec un mal être, ou ne pas se sentir belle. Or ce n’est pas nous mais comment nous traitons notre corps et ce que nous lui faisons subir. L’image que notre corps nous renvoie est une image de nous. Donc, prenons du temps pour nous faire du bien et faire du bien à notre corps et nous mettre en priorité si nous voulons que tout aille bien. Si nous nous faisons du bien, nous rayonnerons. Et, il y a aussi une vision peut-être un peu occidentale, c’est que le « faire » a souvent beaucoup plus d’importance que le « ressentir », se sentir bien. Nous préférons bien faire plutôt que se sentir bien. Nous avons été élevés comme de bons petits soldats à faire quelque chose, moi, la première, je fais des choses. Or, maintenant cela m’arrive de faire des choses pour me sentir bien et pas que pour faire des choses pour les autres et tout le temps. Donc, c’est se donner le temps et l’autorisation de prendre de notre énergie et de notre temps pour nous faire du bien qui est prendre soin de notre corps, dormir, faire un peu de yoga et faire attention à notre alimentation (même si dans la famille ils n’ont pas du tout envie de se mettre en priorité et d’avoir en face de soi quatre enfants et un mari, qui veulent du fromage et pas des céréales complètes). C’est souvent la femme qui est porteuse d’un souci de bien-être avant l’homme qui est dans un souci d’efficacité. Or, comme toi, il faut le temps d’un burnout pour se rendre compte qu’il nous faut des entrées énergétiques et pas que des sorties d’énergie. Il faut que l’on apprenne à se ressourcer, à prendre soin de soi pour que la roue du hamster puisse continuer sans s’épuiser.
Croyance qui nous empêche de prendre soin de notre corps
Sophie : Complètement et je fais un petit clin d’œil aux deux épisodes/articles sur le Design humain, pour rappeler qu’il y a en plus, certaines personnes, certaines catégories qui en ont encore plus besoin. Et, comme nos auditrices sont principalement des femmes, c’est pour cela qu’effectivement je vous le dis de prendre soin de vous, de vous mettre en priorité même que cinq minutes par jour pour démarrer, pour tester, car c’est essentiel.
Est-ce que tu pourrais nous donner quelques habitudes ou croyances, à travers ton livre, ton expérience et qui reviennent souvent, les grandes croyances ou habitudes qui nous empêchent de prendre soin de nous et de ce corps ?
Camille : Alors il y a beaucoup de croyances limitantes par rapport au corps mais il y en a une que j’aime particulièrement surtout en vieillissant, « c’est qu’il est trop tard ».
Croyance limitante de : si je commence quelque chose, c’est trop tard, j’ai déjà plein d’arthrose,… C’est une croyance limitante qui nous empêche de passer à l’action et vers un chemin de guérison parce qu’on se dit que ce n’est pas possible. Or, tant que l’on a une énergie de vie qui nous traverse, il est toujours possible de changer. Alors, moi, j’ai vraiment une casquette biomécanique, empilement osseux, articulation. Donc je vais vous donner un exemple articulaire : quand quelqu’un me le dit, car il est déjà complètement penché en avant, avec les oreilles qui ne sont plus du tout alignées au-dessus des épaules donc qui est voûté, alors, je lui dis deux choses : la première chose c’est si vous ne faites rien, ce qui risque de se passer, c’est que vous n’allez pas être bloqué mais au contraire vous allez continuer à vous voûter car il y a un mouvement possible dans le sens de votre déformation et que c’est la pesanteur qui d’elle-même va vous amener vers le bas. Donc ce n’est pas bloqué car si vous ne faites rien, cela va continuer dans le sens de la déformation surtout si vous gardez les mêmes habitudes. Par contre, si vous décidez de faire un petit changement d’habitude qui pourrait être par exemple de s’allonger par terre et de vous mettre un coussin sous l’épaule quand vous regardez votre télévision « sous la bosse » donc, cela va déjà commencer à inverser la courbure. Et la deuxième chose que je leur dis, c’est que le jour où vous voyez une voisine qui est toute voûtée, toute ratatinée, qui n’a jamais pensé à enclencher une autre dynamique pour sa statique corporelle, c’est qu’une fois qu’elle est décédée dans son cercueil, elle est toute plate parce que ce n’est pas fixé. Ce sont les sensations douloureuses dues à des parties molles qui se sont un petit peu raccourcies, qui envoient des signaux d’inconfort quand on est vivant, et c’est cela qui nous empêchent d’aller dans l’autre sens car cela fait mal. En général, les personnes cela les bouscule et la croyance qu’il n’est jamais trop tard, tant qu’il y a de vie à l’intérieur de vous, est possible. Si vous êtes vraiment en fin de vie, dans les derniers mois, les dernières semaines d’un chemin de vie alors oui effectivement vous n’aurez pas assez d’énergie pour contrebalancer 20 ans de mauvaises habitudes. Mais, si vous avez au moins six mois, un an devant vous, c’est toujours possible de changer le corps car une régénération tissulaire demande 21 jours et la régénération osseuse, c’est trois mois à quatre mois, si je ne dis pas de bêtises. Donc toutes nos cellules sont renouvelées et si vous donnez une nouvelle information aux cellules, elles vont sculpter différemment votre corps car il est doté d’une intelligence incroyable, il va toujours à l’économie d’énergie et il ne va pas entretenir quelque chose inutile. C’est pourquoi, un pianiste qui va vouloir avoir une agilité manuelle, il va lui falloir beaucoup d’heures de répétition pour que son corps s’adapte à sa nouvelle demande (et tout le monde le sait, comme si tu te décides à courir un marathon sans jamais avoir couru avant, tout le monde le sait, il faut un entraînement). Le corps s’adapte à ta demande, à force de répétition car il va tout faire pour s’adapter et que cela devienne de plus en plus facile. C’est pourquoi, le corps va donner une dextérité manuelle au pianiste mais le jour où le pianiste s’arrête, le corps, lui ne va pas entretenir cette dextérité, cette amplitude articulaire, il ne va pas mettre de l’énergie là-dedans puisque la personne n’en a plus besoin. Et si un jour le pianiste décide, après trois ans, de se remettre au piano, il aura perdu de cette capacité car le corps ne l’aura pas maintenu. Or il faut globalement trois semaines à un corps pour engranger de manière visible une amélioration (parce qu’il aura rajouté 3, 4, 5, 6 cellules pour renforcer le muscle, rallonger les tendons,…) il lui faut un temps d’adaptation. Donc le corps ne maintient pas un truc que tu ne vas pas utiliser. J’ai eu une prise de conscience en étant au Sénégal quand je vivais en voilier. A l’époque, nous étions au sud du Sénégal et j’ai assisté à une cérémonie de femmes qui se passait dans le bois sacré des femmes. Et là je réalise qu’il y a énormément de femmes âgées qui sortent de leur maison que je n’avais pas vu avant et qui se mettent en cercle, c’était vraiment des femmes âgées or toutes s’assoient parfaitement droite au sol et les jambes en équerre toute droite devant elle. Là je me dis mais comment cela se fait qu’il n’y ait aucune de mes grands-mères, aucune de mes grandes tantes de leur âge avec des cheveux blancs qui aient cette capacité à descendre au sol et à s’asseoir parfaitement en équerre et de manière confortable car on ne les voyait vraiment pas du tout en souffrance. Le lendemain, j’ai eu une illumination car il n’y avait pas de chaises, il n’y avait pas de voiture, il n’y avait pas de train, il n’y avait même pas d’électricité. E là, j’ai réalisé qu’en fait le corps était obligé de maintenir les amplitudes articulaires simplement parce qu’elles n’avaient pas le choix. Cette vision est très unique et personnelle sur le vieillissement de nos articulations mais pour moi, ce vieillissement est dû à une surutilisation des chaises dans nos sociétés ce qui verrouille nos hanches et ce qui a des conséquences très grandes sur l’empilement de la colonne.
Actualités et bonus de Camille Farge
Sophie : Merci beaucoup Camille. Est-ce que tu as d’autres informations et actualités justement à nous partager ?
Camille : Alors, j’ai commencé à écrire un livre qui s’appelle « La fin du diktat de la chaise », seulement je n’ai pas encore trouvé d’éditeurs. Et en attendant, je me suis lancée dans un nouveau projet que je suis en train de finir qui est un troisième livre et potentiellement un quatrième, vu tout ce que j’ai commencé et que je n’ai pas réussi à finir, mais au moins celui-là, c’est sûr il est quasiment fini et c’est une méthode de massage unique parce que justement maintenant, je voudrais passer à autre chose, changer de profession pour pouvoir informer plus de personnes sur ce discours que je tiens et comment prendre soin du corps. En effet, quand j’étais dans mon cabinet de kiné, un par un, je passais une heure de mon temps voir une heure et demie de mon temps à expliquer cela à une seule personne or c’est très frustrant. Donc, j’ai décidé d’arrêter mon cabinet de kinésithérapie pour pouvoir aider les gens à prendre soin de leurs articulations, pour leur permettre de vieillir en santé et de ne plus être limité du point de vue articulaire et de diminuer l’apparition de l’arthrose. Donc, comme j’avais un bagage thérapeutique et qu’au fil du temps, j’ai élaboré une technique très particulière de massage (les patients venaient d’assez loin pour se faire masser chez moi, j’ai donc compris que j’avais élaboré une technique qui était efficace mais que peu de personnes l’utilisait), j’ai écrit un nouveau livre sur une méthode qui s’appelle « la méthode Expanse massage » pour former les masseuses soit amateurs soit professionnelles afin de poser les gestes de massage de manière à ouvrir les surfaces articulaires pour éviter l’arthrose, pour la prévenir et la soulager. Donc, c’est un travail qui est dédié aux masseurs ou masseuses professionnelles ou amateurs et l’école de massage est en cours de création.
Et dans un troisième temps, j’ai mis en place une newsletter car j’ai quand même des centaines de personnes qui sont là à attendre des informations pour prendre soin de leurs articulations mais comme il fallait que je finisse ce travail de « méthode Expanse, je n’en ai écrite que 3 pour l’instant. Cette newsletter ne va pas être mon travail principal, mais cela va vraiment aider avec un travail de prise de conscience, de bonnes habitudes posturales, à instaurer dans sa vie de tous les jours, et petit à petit. C’est un petit peu difficile pour moi car je suis kinésithérapeute, je n’ai jamais travaillé devant un ordinateur de ma vie, je n’ai jamais appris à communiquer sur des réseaux sociaux. Donc, j’avoue que je ne suis pas encore au top, niveau communication, mais je vous promets, je suis en train d’apprendre et de plus en plus vite pour donner tous les outils pour vous aider et prendre soin de vous
Sophie : Merci beaucoup, Camille. Je suis comme toi, je débute aussi sur les réseaux sociaux, sur le podcast. En tout cas, moi, j’ai hâte et je suis sûre que d’autres femmes, j’en connais, ont hâte d’en savoir plus de avec ta newsletter et ton prochain livre.
Est-ce que tu as quelque chose d’autre à nous partager avant que je te pose ma dernière question?
Camille : bonus – Je voudrais juste aborder la thématique de la pesanteur avec ma casquette de kinésithérapeute. Ce que j’essaye de faire comprendre, et qui est le sous-titre de mon livre de massage, c’est que ce qui nous tasse et ce qui amène des surcharges articulaires sur les os, c’est la pesanteur. Et s’il y a une seule chose que vous devez vous souvenir de cet épisode, en attendant, de vous abonner à ma newsletter, et si vous voulez faire une chose positive pour vos articulations et prévenir l’arthrose, c’est d’imaginer que vous vous étirez, que vous vous auto-grandissez pour lutter contre la colonne d’air qui vous écrabouille. Et les muscles vont d’eux-mêmes se contracter ensemble pour vous « auto-grandir » et c’est cela qui va vraiment amener une ouverture articulaire. Et c’est du préventif.
Voilà, gardez en tête que la force d’attraction vous tire vers le bas, et vous, vous allez chercher en permanence à vous « auto-grandir », ce qui va vous faire beaucoup de bien et à vos articulations.
Livre partagé par Camille Farge
Sophie : merci beaucoup pour cette pépite, ce bonus. C’est important de s’en rappeler. Merci beaucoup, Camille.
Ma dernière question : est-ce que tu as un livre à nous partager? Et si oui, lequel et pourquoi?
Camille : le livre que je veux vous partager, s’appelle : « Respirer, le pouvoir extraordinaire de la respiration » de James Nestor. Il parle de respiration et de plein de manières différentes. C’est un livre extrêmement drôle que j’ai lu dans le bus pendant un trajet nuit. Je l’ai dévoré en quatre heures. Et c’est une base extrêmement importante pour un humain de savoir respirer, or on apprend énormément de choses sur le corps humain, il y a plein de liens avec les postures, avec la santé, avec la relation à l’autre, avec la préhistoire,… C’est une vulgarisation qui permet d’amener à une santé, un recouvrement de la santé par des choses extrêmement simples. Moi, j’aime bien l’idée de la gravité / anti-gravité et lui parle simplement de la respiration. Je pense que tout le monde devrait le lire.
Sophie : Merci pour ce livre, pour ce partage et cette petite pépite que je vais aller vite chercher et découvrir. Et, je viens de finir un livre qui est aussi sur la respiration, qui s’appelle « Respire », de Marielle Macé. Donc, merci beaucoup, Camille, pour ton intervention, pour tes mots qui font toujours du bien à notre corps et pour ces petits déclics que, j’espère, nos audacieuses vont sentir ou que cela va mûrir, cela va germer.
Coordonnées de Camille Farge et conclusion
Et, je mets toutes tes coordonnées ci-dessous :
Site web www.camillefarge.com pour retrouver toute son actualité, la sortie de son prochain livre : méthode Expanse massage, la création de son école de formation au massage Expanse, un autre livre : la fin du diktat de la chaise,…
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Mesdames, abonnez-vous à nos newsletters ainsi que pour connaître les sorties de livres, de l’école de massage,… et les nouveautés de Camille.
Et, si vous voulez découvrir son autre casquette, celle d’artiste, voici l’article Prendre soin de soi via la musique avec Camille Farge (sophieame.ovh)
En attendant, prenez soin de votre corps, respectez le, chouchouter le avec douceur, bienveillance et beaucoup d’indulgence et bougez.
PS : Si vous voulez écouter cet épisode ou le réécouter, vous le pouvez sur votre plateforme préférée (Apple podcast, Goodpods, Amazon music, Castbox, Spotify, Deezer, YouTube https://youtu.be/e5hxkDTgKVs) en tapant Osez une autre voie. Bonne écoute.
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