Bonjour les audacieuses, les audacielles, les lectrices, les curieuses, les passionnées de livres et également celles et ceux qui a priori pensent qu’ils n’aiment pas les livres, qu’ils ne sont pas faits pour lire.

Rituel du slow train pour se poser

Je m’explique dans un instant mais comme toujours, nous allons commencer par notre rituel du slow train. Montez dans ce slow train pour vous détendre, passer un bon et beau moment. Pour cela, choisissez votre endroit préféré, le lieu où vous allez vous asseoir, vous allonger, vous installer confortablement et pouvoir profiter de ce moment, de cet épisode. C’est également un moment pour vous, pour vous détendre. Oubliez vos tracas, vos questions, vos to-do list et autres et profitez pleinement de ce temps de pause, de ce que je vais vous dire et peut-être vous inciter à regarder autrement les livres. Prenez encore une ou deux respirations pour vraiment détendre votre corps et votre mental. Faites une pause si besoin.

Et, sinon, c’est parti pour l’épisode du jour.

Ode à la lecture, Osez lire même que 15mn par jour

Aujourd’hui, c’est encore une halte en gare, je me suis aperçue que la semaine dernière cela faisait un mois que j’avais fait ma première halte en gare. Donc, la semaine dernière, vous avez eu la deuxième halte en gare et cette fois-ci je n’attends pas un mois, c’est aujourd’hui que je vous refais une halte en gare avec un ODE à la lecture pour vous inciter à lire.

Osez lire et pourquoi ?

  • Parce que cette semaine, c’est la journée nationale du quart d’heure de lecture

  • car selon le centre national du livre, le CNL, 24% de français se déclarent non lecteurs, 52% lisent moins de 5 livres par an et 16% plus de 20 livres par an.

  • depuis quelques années, le CNL a décidé de dédier une journée, le 11 mars à ce quart d’heure de lecture car oui en lisant même qu’un quart d’heure par jour ou le plus possible et régulièrement cela a des bienfaits. Forcément en tant que bibliothérapeute, je ne peux que vous inciter, vous encourager aussi à lire car oui j’en ressens les bienfaits et c’est vraiment dans cette optique là que la lecture moi, je la vois :

      • elle stimule ma mémoire,

      • elle développe ma concentration,

      • elle enrichit mon vocabulaire même si j’utilise souvent et peut-être à l’oral, les mêmes mots, les mêmes expressions (elle donne quand même du vocabulaire même si nous n’y pensons pas)

      • elle me permet de rentrer comme dans une méditation, dans une bulle lorsque je suis en pleine lecture

      • elle permet aussi l’évasion quand c’est nécessaire, quand je trouve le livre qu’il me faut.

C’est pourquoi, j’espère qu’avec cette halte en gare, moi aussi et en tant que bibliothérapeute cela me tient à coeur d’arriver à vous inciter à tenter, à oser, à essayer de lire même que 15 minutes par jour ou déjà 15 minutes par semaine. Essayez, retentez l’expérience et surtout n’hésitez pas à demander de l’aide. Allez voir les bibliothécaires, allez voir les libraires, oui même un libraire, vous pouvez aller les voir, leur poser des questions, leur dire vos difficultés, le type de livre que vous n’aimez pas, qui ne vous ont pas plu, l’épaisseur du livre, le type de personnage, d’histoire, que sais-je. Donnez-leur les éléments pour qu’ils puissent trouver un livre, plusieurs livres et peut-être pas du premier coup, mais je pense que si c’est possible, pour vous, pour vous mettre sur la voie de la lecture, vous redonner le goût de la lecture.

Livre Grégoire et le vieux libraire de Marc Roger

Et justement, voici ce premier roman : livre de Marc Roger « Grégoire et le vieux libraire », où Marc Roger explique ce qui se passe entre un libraire qui se retrouve à l’EHPAD avec la maladie de Parkinson (donc, il ne peut plus lire, il ne peut plus profiter de ces 3000 livres qu’il a ramenés dans sa chambre) et un jeune homme, Grégoire qui est en échec scolaire, qui n’a pas obtenu son bac, de mémoire, qui déteste lire, qui a de très mauvais souvenirs avec la lecture (donc, pour lui, c’est impossible, les livres ne sont pas faits pour lui). Si vous vous sentez concerné, que vous vous dites, je suis comme lui, que vous avez cette impression, que c’est votre ressenti. (moi aussi, moi qui adore lire et qui adorais les livres, il y a eu certaines lectures obligatoires qui ont failli m’en dégoûter ; heureusement, j’avais déjà mes goûts, des auteurs favoris et j’ai pu surmonter ce cas, cette problématique), et que, jusqu’à maintenant, vous n’avez trouvé personne pour vous aider, vous tenir par la main, alors comme ce vieux libraire ou un libraire en place, une bibliothécaire, que sais-je, une amie, quelqu’un dans votre entourage qui lit, demandez lui de vous aider à choisir un livre qui pourrait vous plaire, qui va vous changer la vie et qui va vous changer, surtout cette impression que vous n’êtes pas fait pour lire car si, j’en suis sûre, vous êtes fait aussi pour lire, mais chacun à sa façon. D’ailleurs dans ce livre, finalement le protagoniste, Grégoire, va découvrir qu’il est très bon dans la lecture à haute voix. Or, pour moi, je trouve que c’est le plus difficile, lire à haute voix, cela demande beaucoup de pratique, d’être à l’aise pour lire devant tout le monde … Donc, vous voyez, il va trouver sa voix/voie, il va trouver son bonheur et cela va être un vrai changement dans sa vie. Donc, ne croyez pas que cela arrive que dans les livres, cela arrive aussi dans la vie réelle, la vie de tous les jours.

Essayez, osez, tentez et surtout faites comme dans les dix droits du lecteur de Daniel Pennac :

    • si un livre ne vous plaît pas, que vous n’arrivez pas à le lire, à le finir, arrêtez ! Ne vous infligez pas ce devoir de lire jusqu’au bout. Vous n’êtes plus à l’école. Lâchez le livre, allez en trouver un autre ou redemander un conseil en expliquant pourquoi, cela ne vous a pas plu et avoir l’opportunité de decouvrir d’autres livres et univers.

Voilà, j’espère que vous oserez plus facilement ouvrir un livre, tester de nouveaux livres et avoir le courage de demander des conseils.

2ème Livre : Complèter les blancs de Keiichiro Hirano.

Je voulais vous parler de ce livre pour vous montrer comment un déclic peut s’opérer en moi avec la lecture et les synchronicités. Ce livre parle des suicides au Japon puisqu’il y en a plus de 30 000 chaque année au Japon. C’est un roman à suspense et une enquête policière où Keiichiro améne son protagoniste à une profonde introspection sur son suicide.

Le suicide de ma marraine (lors d’une séance de coaching personnelle qui avait démarré sur un tout autre sujet) était apparue de nouveau dans mes refléxions et c’est à ce moment-là que j’ai découvert ce livre de Keiichiro Hirano. Puis, j’ai eu la chance de pouvoir suivre une masterclass de Fabrice Midal sur l’enfant intérieur ainsi qu’une masterclass d’Anne Cazaubon sur l’arbre en soi, réécrire son histoire (car je recherche toujours des informations sur cette arrière grand-mère maternelle dont je ne trouve pas l’acte de décès) et j’ai terminé le livre juste après la masterclass de Fabrice Midal. Or, c’est à ce moment là, avec les indices du livre et la suggestion du protagoniste que tout a pris sens, et qu’une nouvelle croyance a pris forme pour moi. Vous le savez peut-être, nous avons toutes et tous, plusieurs facettes, ou plusieurs dividus en nous, selon un des personnages de Keiichiro Hirano (et c’est cette dénomination de « dividus » que je préfère désormais et pour vous aider, c’est un peu comme les émotions personnifiées du dessin animé Vice-versa). Vous avez sûrement entendu parler de l’enfant intérieur, facette que tout le monde connaît ou pourrait reconnaître facilement en chacun de nous. Pour moi, il y a également Madame perfection ou ultra perfection ainsi que la bosseuse ou la colèrique, l’audacieuse, l’entrepreneuse,… Avec toutes ces facettes, ces dividus, il y en a forcément qui nous plaisent moins, comme moi, la colèrique, car dans mon enfance quand je me mettais en colère ou que je pleurais, on avait tendance à me dire : arrête de pleurer, d’être en colère, cela ne sert à rien, ce n’est pas beau, ce n’est pas joli, tu vas avoir les yeux gonflés, etc. Or, maintenant, je le sais, c’est une erreur, au contraire, il faut écouter ses émotions, savoir ce qu’elles ont à dire, les prendre en compte, mais cela ne veut pas dire qu’il faut rester avec cette émotion, ni que l’enfant a le droit de faire des caprices, d’être tout le temps en colère, non, écouter, comprendre pourquoi il y a cette colère, pourquoi elle est survenue à ce moment-là est essentiel pour éviter des cristallisations, des maladies, des croyances limitantes,… Et, le deuxième point important qui ressort dans ce livre, c’est de prendre ensuite en compte tous ces dividus ensemble car cela a son importance pour la théorie.

Je suis désolée mais je vais vous divulguer ou spolier la fin du livre, car ce qu’il en ressort ensuite, c’est que le dividu qui va mal, qui est en difficulté, qui se sent découragé, voire qui pense déjà au suicide, il va être poussé par les autres dividus qui ne veulent pas écouter ses jérémiades, ses pensées négatives,… Or, ils oublient qu’ils sont tous dans le même corps, qu’ils ne font qu’un.

Or, ce dividu, nous l’avons toutes et tous, plus ou moins développé, plus ou moins présent selon ce que l’on vit ou a vécu et comment nous sommes entourés, les personnes qui vont nous inciter ou non à voir plutôt le côté positif et le verre plein plutôt que le verre vide. Attention, aussi, pour moi, lorsque toutes les autres facettes positives sont justement trop mises en avant, c’est là qu’il faut garder l’équilibre ou le trouver car pour moi, si nous sommes trop dans la méthode Coué, tout va bien, on peut oublier et éviter de voir ce qui ne va plus comme le burnout, pour moi car je me disais ok cela ne va pas bien, fort, je ne dors pas assez etc, mais ce n’est pas grave, je vais y arriver, c’est juste un mauvais moment, un mauvais passage etc, Or, à force d’y aller, d’outrepasser, de forcer, d’essayer de se convaincre que tout va bien, cela peut nous inciter à ne pas prendre suffisament en compte ce dividu qui ne va pas bien, ne pas suffisamment l’écouter. En tout cas, oui cela m’a permis de mieux comprendre mon déni face au burnout et souvent l’incompréhension de la famille suite au suicide car « tout n’était pas si noir ».

Si vous l’avez lu ou après sa lecture, dites moi comment cela a résonné en vous, je serai très curieuse de savoir ce que vous en pensez, comment vous avez vécu cette histoire, à quoi vous avez abouti et si vous êtes d’accord ou pas.

En tout cas, je suis d’accord avec Fabrice Midal et Anne Cazaubon sur le fait qu’il vaut mieux écouter toutes ces facettes, ces dividus notamment l’enfant intérieur, même si nous n’avons pas envie de les entendre, de les voir, que pour la société c’est tabou, afin d’ouvrir sur de nouveaux possibles, nouvelles compréhensions.

Donc, prenons le temps d’écouter, sans revivre ni ressasser le trauma, les épisodes douloureux, les événements traumatiques et autres, écoutons seulement cette impuissance, cette colère, ce ras le bol,… pour justement savoir comment lui redonner le goût à la vie, lui montrer qu’il y a d’autres moments où nous y sommes arrivés, de comprendre l’importance de bien s’entourer, de prendre le temps de se reconstituer, se ressourcer et autres, pour continuer à vivre avec tous nos dividus.

Oui, ce serait idéal et parfait, de n’avoir que des qualités, d’être toujours joyeuse, formidable, extraordinaire, …, 24 heures sur 24, 365 jours sur 365. Or, la réalité est autre.
Donc, visons cet optimisme sain, ce carpe diem, et vivons ce moment présent où tout va bien, où vous avez pris ce temps pour vous et/ou soin de vous.

Et, si vous êtes dans un moment de creux de vague, en pleine dépression, ou au bord de la dépression, du suicide, du burnout, faites-vous aider, accompagner, écouter cet enfant intérieur, ces dividus en vous qui ont mal, qui ont besoin de s’exprimer, trouver la personne qui saura vous écouter.

Voilà pour cette halte en gare avec ces deux livres qui sont vraiment très différents.

Ce sont deux des facettes des livres, de la bibliothérapie et de ce que je vis au quotidien avec des moments de joie qui donnent envie comme avec « Grégoire et le vieux libraire », de lire, d’expérimenter jusqu’à trouver sa voix/voie sans se laisser définir par une case, un échec et de l’autre côté, avec « Compléter les Blancs » de Keiichiro Hirano, s’interroger, se poser des questions, se remettre en question, ouvrir notre regard, regarder autrement en nous pour éviter comme le personnage de se suicider alors qu’il n’avait qu’une envie et un dernier cri : vivre.

Et, venez commenter sous cet article, sur Instagram ou dans votre communauté, si vous avez lu ou que cela vous a interpellé, car je serais ravie d’échanger avec vous, de savoir ce que vous en avez pensé surtout du livre « Complétez les Blancs » et ce que vous en avez déduit, quel déclic vous avez eu ou pas à sa lecture.

Je vous souhaite un magnifique week-end.

Prenez soin de vous, lisez et à la semaine prochaine pour un nouvel article !

PS : Si vous voulez écouter cet épisode ou le réécouter, vous le pouvez sur votre plateforme préférée (Apple podcast, Goodpods, Amazon music, Castbox, Spotify, Deezer, YouTube https://youtu.be/PSaee34Tlwc,…) en tapant Osez une autre voie. Bonne écoute.

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