Bonjour les audacieuses,
Comment allez-vous aujourd’hui ?
Dans cet article, je souhaite vous parler d’un sujet qui nous concerne beaucoup d’entre nous : le syndrome de la bonne élève.
Prenez un moment pour vous
Avant d’entrer dans le vif du sujet, je vous invite à vous accorder un instant. Expirez profondément, relâchez les tensions, détendez-vous. Installez-vous confortablement. Vérifiez votre posture, assurez-vous que votre corps est vraiment détendu ou le plus possible.
S’il reste des crispations ou des tensions, prenez encore une bonne inspiration et expirez pleinement. Permettez à votre corps et à votre esprit de se poser.
Puis, demandez-vous sincèrement : comment vous sentez-vous en ce moment même ? Soyez honnête avec vous-même, cette réponse n’appartient qu’à vous.
Qu’est-ce que le syndrome de la bonne élève ?
Le syndrome de la bonne élève, ou « good girl syndrome », n’est pas un diagnostic médical à proprement parler. Il s’agit plutôt d’un ensemble de comportements liés à des peurs souvent ancrées depuis l’enfance. Ce syndrome touche majoritairement les femmes.
Les signes révélateurs
Vous pourriez vous reconnaître dans plusieurs de ces comportements :
Un perfectionnisme exacerbé
Une écoute constante des besoins des autres
Une grande difficulté à dire non
Un besoin permanent de validation externe
La peur d’être illégitime (syndrome de l’imposteur)
Une anxiété liée à la performance
Un besoin de contrôle et une hypervigilance
Ces symptômes, poussés à l’extrême, peuvent conduire à un épuisement chronique, voire au burn-out. Nous nous mettons tellement de pression que nous finissons par croire que nous ne sommes jamais assez à la hauteur, jamais suffisantes. Nous cherchons constamment à faire mieux, à être parfaites.
Mon expérience personnelle
Je me suis pleinement reconnue dans ce syndrome. J’ai moi-même vécu plusieurs épisodes d’épuisement, dont un burn-out diagnostiqué en 2020 qui a duré plus de six mois. En rétrospective, je peux identifier trois autres alertes majeures dues une anxiété importante ou à un épuisement temporaire.
Or, lors d’un coaching avec une cliente, j’ai pris conscience de ce syndrome. En effet, quand elle est revenue pour une séance de suivie, elle était toute penaude de ne pas avoir réussi à accomplir l’action qu’elle s’était engagée à faire. Sa culpabilité me semblait disproportionnée et ce qui m’est venue à l’esprit c’est qu’elle se sentait encore comme à l’école. Or, pour moi, c’était au contraire, une source précieuse d’informations (pourquoi cela a été impossible ? car si la réponse est : « par faute de temps », alors à nous de mieux identifier le temps dont elle a besoin pour passer à l’action et sinon, c’est qu’il y a des résistances, des blocages, à identifier pour lui permettre de passer plus facilement à l’action). Cette situation m’a fait réaliser que j’agissais souvent de la même façon.
Quand j’ai lancé ma newsletter, j’ai senti cette pression monter en moi – je voulais être parfaite et publier chaque semaine sans exception. J’ai dû me fixer des limites explicites pour me préserver. De même, au lancement de mon podcast, je me suis mise une pression immense pour suivre parfaitement la méthode recommandée. Le résultat ? Des problèmes techniques à répétition qui ont gâché mon plaisir lors du lancement.
Comment prendre soin de votre « bonne élève » intérieure
1. Identifiez la et prenez en conscience
La première étape cruciale, pour moi, est de reconnaître ce syndrome en vous. Cette prise de conscience n’a rien de honteux ou de culpabilisant. Ce modèle comportemental est souvent lié à notre éducation en tant que filles, à nos rôles dans la société ou dans la famille.
Et, cette « bonne élève » vous a sans doute permis de réaliser de belles choses dans votre vie, même si vous n’en avez pas forcément ou toujours conscience car elle a fait de vous une personne attentionnée, fiable, une professionnelle que toute entreprise rêverait d’avoir dans son équipe. Donc, félicitez-vous d’avoir fait ce premier pas de prise de conscience et remerciez cette part de vous-même avec gratitude.
2. Choisissez ce que vous souhaitez changer
Identifiez la priorité sur laquelle vous voulez travailler :
Est-ce le perfectionnisme ?
Le besoin de reconnaissance externe ?
La difficulté à dire non ?
La peur de ne pas être à la hauteur ?
Le sentiment d’illégitimité ?
…
Personnellement, j’ai commencé par travailler sur mon perfectionnisme car c’était le trait le plus évident. Et, progressivement, j’ai appris à reconnaître quand je m’imposais des standards impossibles pour moi et à redéfinir de nouveaux, plus raisonnables. Et, pour cela je me pose maintenant la question : jusqu’où est-ce que je veux que ce soit bien fait, sans tomber dans une perfection illusoire et épuisante ?
Rappelez-vous que tout peut changer doucement et avec bienveillance et que les petites habitudes peuvent transformer profondément nos comportements.
3. Aimez-vous et prenez soin de vous
Offrez-vous de l’amour et prenez soin de cette « bonne élève » intérieure qui est exigeante. L’école est terminée. Vous êtes désormais une adulte responsable qui peut s’autoriser à dire non, à définir ses propres limites et à honorer ses besoins.
Apprendre à dire non est difficile, mais essentiel. Ce qui m’a aidée personnellement est de me rappeler que « je dis non à une personne, mais je dis oui à moi-même ». Si je ne dis pas oui à mes propres besoins, je m’épuise et je deviens inefficace, ce qui finit par alimenter davantage le cycle de culpabilité.
Une autre approche qui peut vous aider (cf. épisode 65 – le syndrome de la bonne élève (+ mes 7 clés pour m’en libérer) de Tiphaine Gualda) , surtout au début : dites « oui à la personne, mais non à sa proposition ». Remerciez la personne pour sa confiance, mais expliquez simplement que ce n’est pas le bon moment pour vous, sans vous justifier.
4. Célébrez vos victoires
Faites-vous des compliments (cf. mon épisode 39 – Faites vous des compliments https://youtu.be/xE7pnsO1wlk).
Ne vous contentez pas d’attendre la validation des autres. Si vous êtes satisfaite de votre travail, même partiellement, félicitez-vous ! Vous avez le droit d’être fière de vous, de célébrer vos réussites, aussi petites soient-elles.
Célébrez chaque pas en avant : quand vous lâchez prise sur le contrôle, quand vous diminuez votre anxiété de performance, quand vous vous autorisez à être moins que parfaite. Chaque petit progrès mérite d’être reconnu.
Un nouveau départ
Être une « bonne élève » n’est pas un défaut en soi. L’intention de cet article est simplement de vous aider à prendre conscience de cette part de vous et d’en prendre soin. Elle a besoin d’être rassurée, de comprendre que l’école est finie et que vous pouvez enfin vous autoriser à vivre avec moins de pression.
Commencez par vous valoriser vous-même plutôt que de chercher constamment la reconnaissance extérieure (cf. mon épisode 27 – sur le besoin de reconnaissance https://youtu.be/evBToMQPOew). En prenant soin de cette partie de vous, vous diminuerez la pression que vous vous mettez. Et la semaine prochaine, je vous reparlerai du burn-out.
En attendant, prenez soin de vous, magnifiques audacieuses. Vous méritez de vous célébrer, quel que soit le jour et quelle que soit l’heure (pas que le 8 mars, cf. ma halte en gare Ode aux femmes https://youtu.be/K8Nu1rMUosk)Et si vous n’osez pas vous célébrer, rejoignez la communauté votre communauté (pour le faire, inscrivez-vous à ma newsletter) pour que l’on vienne vous féliciter, vous célébrer, vous redonner cette belle énergie, que vous puissiez la prendre, la savourer sans honte et sans culpabilité car oui vous y avez droit vous aussi.
PS : Si vous voulez écouter cet épisode ou le réécouter, vous le pouvez sur votre plateforme préférée (Apple podcast, Goodpods, Amazon music, Castbox, Spotify, Deezer, YouTube https://youtu.be/L2W_ZDJ,…) en tapant Osez une autre voie. Bonne écoute.
PSs : pour cette transcription de mon épisode en ligne, je me suis faite aidée par l’IA, qu’en pensez-vous ?